Benny Gantz, et le président palestinien Mahmoud Abbas, se sont rencontrés, dimanche, à Ramallah, en Cisjordanie. Un fait rare destiné à discuter de questions sécuritaires et économiques.

Pour la première fois depuis plusieurs années, une rare rencontre entre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz et Mahmoud Abbasa eu lieu dimanche 29 août à Ramallah, en Cisjordanie. Pour autant, aucune reprise des négociations de paix n’est envisagée, ont fait savoir les autorités israéliennes.

« Il n’y a aucun processus de paix en cours avec les Palestiniens et il n’y en aura pas », a affirmé lundi 30 août une source de l’entourage du Premier ministre israélien Naftali Bennett, après la rencontre entre les deux hommes. Les discussions à Ramallah, siège du QG de Mahmoud Abbas en Cisjordanie, étaient consacrées aux « questions sécuritaires de routine » et à l’économie, a-t-elle ajouté.

Questions sécuritaires et économiques.

Ainsi, en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, Benny Gantz a dit au président palestinien que son pays cherchait « à prendre des mesures pour renforcer l’économie de l’Autorité palestinienne », a indiqué le ministère israélien de la Défense dans un communiqué.

Les deux responsables ont « aussi discuté des moyens d’améliorer la sécurité et la situation économique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza » et « sont convenus de poursuivre le dialogue », selon la même source.

Cette rencontre a eu lieu en présence de Ghassan Alyan, responsable du Cogat, l’organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, de Majid Faraj, chef des services de renseignement palestiniens et de Hussein al-Cheikh, ministre palestinien des Affaires civiles. Celui-ci a indiqué sur Twitter que Mahmoud Abbas et Benny Gantz avaient « discuté des relations palestino-israéliennes sous tous les aspects », sans davantage de détails. Contactée par l’AFP, l’Autorité palestinienne n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter.

Quelques heures après une rencontre États-Unis-Israël.

La rencontre à Ramallah a eu lieu quelques heures après une rencontre entre Naftali Bennett et Joe Bien aux États-Unis. Tout en réaffirmant l’engagement « indéfectible » des États-Unis à l’égard de la sécurité d’Israël, le président américain a déclaré qu’il discuterait avec Naftali Bennett « des moyens de faire progresser la paix, la sécurité et la prospérité pour les Israéliens et les Palestiniens ».

L’administration de Joe Biden soutient une solution à deux États, israélien et palestinien, et a remis en place les aides financières aux Palestiniens. Naftali Bennett est un nationaliste radical, ancien dirigeant d’un groupe de pression de colons juifs et opposé à la création d’un État palestinien. Son bureau a clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention d’entamer de nouveaux pourparlers avec les Palestiniens.

Mais de hauts responsables israéliens ont signalé son intention de renforcer l’Autorité palestinienne face aux islamistes du mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

Avec AFP

La bande de Gaza ne s’est toujours pas remise des destructions causées par la guerre éclair entre Israël et le Hamas, il y a trois mois. Reportage à Gaza, au milieu des décombres et des habitants qui attendent toujours de l’aide pour reconstruire leurs maisons.

L’armée israélienne a mené, lundi 23 août, de nouveaux raids sur la bande de Gaza en représailles à l’envoi, depuis l’enclave palestinienne, de ballons incendiaires vers l’État hébreu.

De nombreux Gazaouis ne parviennent toujours pas à reconstruire leur maison, trois mois après la guerre éclair, en mai dernier, entre Israël et le Hamas.

Au milieu des ruines, les travaux de déblaiement se poursuivent et le chantier des ouvriers est colossal. La reconstruction est lente car il est difficile d’acheminer l’aide internationale en raison du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, au grand désespoir des sinistrés.

De nombreuses familles gazaouies redoutent de vivre la même situation qu’en 2014. L’offensive israélienne avait laissé un paysage de dévastation et la reconstruction avait pris des années.

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