EDITORIAL. Le prix des hôtels et maisons de vacances a atteint de nouveaux sommets. Comme le rapporte le journal Yediot Ahronot le coût des hôtels à Eilat et à la mer Morte a augmenté de 20 à 30 pour cent par rapport au dernier été avant la pandémie, c’est-à-dire 2019.

Les hôteliers israéliens savent pertinemment que les familles avec des enfants non vaccinés n’ont guère d’autre choix que de rester en Israël car en cas de séjour à l’étranger les enfants doivent observer une période d’isolation d’au moins dix jours au retour, ce qu’aucun parent ne veut infliger ni à ses enfants ni à lui-même.

Par ailleurs, le Premier ministre Naftali Bennett a déconseillé aux citoyens israéliens de voyager hors des frontières depuis que les contaminations ont repris. Ceci dit, j’ai pu moi-même constater que personne ou presque ne suit ces consignes car j’ai vu à l’aéroport Ben Gourion des files impressionnantes de passagers.

Je prenais l’avion pour la Grèce, un pays dont le tourisme a beaucoup souffert à cause du coronavirus. J’ai payé pour un grand appartement de quatre lits directement situé sur une ravissante petite plage 250 euros (273 CHF) pour trois nuits.

Pour ce prix là, j’aurais eu une nuitée en chambre double à Eilat. Peut-être le temps est-il venu de manifester à nouveau, par exemple contre les vacances que des familles nombreuses ne peuvent s’offrir que si les deux parents travaillent dans le high-tech, contre le montant démesuré des loyers, contre les salaires si bas qu’en fin de mois on est pratiquement toujours dans le rouge.

Peut-être en effet ce temps est-il venu mais je crains que ceux qui sont particulièrement concernés par la situation soient encore épuisés par plus d’un an de pandémie, par une période pendant laquelle en Israël également beaucoup ont perdu leur emploi ou ont dû cumuler travail chez soi, garde d’enfants et ménage.

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