LIBRE PROPOS. Selon Jacques Benillouche : « De 10 à 30% des nouveaux immigrants français retournent à leur point de départ après avoir épuisé leurs économies et frisé la misère.

On connait les images classiques véhiculées concernant Israël, à savoir le pays champion du hightech, leader du dessalement d’eau de mer, disposant de la meilleure armée du Proche-Orient et ayant réussi l’intégration de communautés venues du monde entier.

Mais ces images réelles cachent souvent l’envers de la médaille que l’on chuchote pour ne pas écorner l’image du pays. C’est ainsi que s’exprime le paradoxe d’Israël avec ses facettes contradictoires dont certaines sont peu traitées par les médias ». (benillouche.blogspot.com)

LE PLUS. Selon franceculture.fr : « J’ai grandi dans un pays où le mot Yored (émigrant) était une insulte, où la Yerida était une attitude honteuse », Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France.

Si l’Alyah, littéralement « la montée » en hébreu, désigne l’acte d’immigration en Israël par un Juif, la Yerida, elle, exprime « la descente ». Combien sont-ils chaque année à repartir d’où ils viennent après avoir tenté leur chance en Terre Promise ? Combien de Sabras, ces Israéliens « de souche », quittent le pays, considéré comme un refuge identitaire pour les juifs du monde ? Qui pourrait le dire ? L’absence de statistique ne saurait s’expliquer par un manque de moyens ou d’intérêt pour la question mais plutôt par un malaise d’ordre psychanalytique.

Quitter Israël serait synonyme de trahison vis-à-vis du projet sioniste, d’abandon, de rupture et finalement d’un échec profond : celui de ne pas avoir su ou pu s’intégrer. Un véritable fossé culturel et un tabou dont personne ne souhaite véritablement parler publiquement. Même si les mentalités s’assouplissent avec le renforcement de l’affirmation d’une identité israélienne en construction, les langues se délient difficilement.

 

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