Son pari sur une technologie, l’ARN messager, encore jeune et non éprouvée devrait assurer à Pfizer 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 4 milliards de profit.
Depuis que sa firme occupe la plus haute marche du podium dans la course au vaccin contre le Covid-19, il parle d’égal à égal avec les grands de la planète. Négocie avec plus d’une soixantaine de gouvernements.
A tenu tête à Donald Trump, qui voulait l’instrumentaliser pour gagner la présidentielle. Echange sans cesse avec Benyamin Netanyahou, avec qui il a parlé plus de 17 fois, dont une à 2 heures du matin, selon un décompte du Premier ministre israélien en janvier.
Et s’est même retrouvé accusé, comme un vulgaire politicien, d’interférer dans la campagne électorale israélienne en soutenant Bibi ! Il a tout vu, tout vaincu. Sauf Wall Street.
Oui, « je suis frustré », confiait récemment Bourla à Forbes.
Sa compagnie a inventé un vaccin d’une efficacité inouïe, qui protège à 94 % contre les infections asymptomatiques, elle l’a fait avec une rapidité extraordinaire, sans précédent – 248 jours entre l’annonce de la collaboration avec la firme allemande BioNTech et la demande d’homologation à la Food and Drug Administration.
Et comment la récompensent les boursiers ? Par un bof géant.
L’action Pfizer n’est même pas à son niveau d’avant la pandémie, à un cours d’environ 15 % inférieur à celui de janvier 2019, quand Bourla, un ancien vétérinaire grec qui a rejoint la société en 1993, a pris les rênes de Pfizer.

Source Challenges

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