EDITORIAL. Le monde des affaires et religieux américain, israélien, français a joué un rôle clé dans l’accord Israël-Maroc. Selon le Haaretz : « L’accord Jérusalem-Rabat a été conclu avec l’aide de l’investisseur juif marocain Yariv Elbaz, qui a des entreprises en Israël et a agi en tant qu' »intermédiaire ». Selon IsraelValley deux autres hommes ont joué un rôle important dans l’accord : Reuven Azar, conseiller spécial de Benyamin Netanyahou et considéré comme proche du beau fils de Trump.

Très souvent cité également en « off », Yoshiyahu Yosef Pinto qui est un rabbin orthodoxe israélo-marocain qui dirige une organisation mondiale appelée Mosdot Shuva Israël. Basé à Ashdod et à New York, il est kabbaliste. Le journal économique Globes l’a nommé en 2012 comme l’un des dix rabbins les plus riches d’Israël.

LE PLUS. Yariv Elbaz, né au Maroc, mérite, comme beaucoup d’autres personnalités, les honneurs de l’accord Israël-Maroc. Son CV : « Diplômé de l’école de commerce ESCP Europe Paris (promotion 1998), Yariv Elbaz commence sa carrière de financier en France chez BNP avant d’y cofonder en 2001 le gestionnaire de portefeuille Keren Finance (1 milliard d’euros gérés aujourd’hui), qu’il quittera au bout de dix-huit mois pour créer une autre société de gestion, la Cogef, basée elle à Genève. Elbaz revendra ses parts en 2009 pour fonder en 2010 le groupe Ycap, installé à Luxembourg et à Paris. Une société dont il reste actionnaire mais où il n’exerce plus de fonction opérationnelle, indique-t-on à la direction de Forafric.

« C’est une personne à la fois brillante et opportuniste, témoigne un ancien collègue. Il a le sens des affaires et possède un énorme carnet d’adresses. » Très proche de Richard Attias, avec lequel il partage ses bureaux parisiens à deux pas du très chic hôtel George-V, il est régulièrement invité aux conférences du communicant franco-marocain. « Nos familles se connaissent depuis toujours, nous confie ce dernier. C’est un personnage très secret et très sérieux : il est issu d’une famille modeste, il a tout fait par lui-même. »

Il a su tisser des liens avec le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), qui a investi, pour des montants non connus, dans deux fonds montés par Elbaz en 2012. Les portefeuilles d’actifs d’Agriland et d’Infra PPP Africa, gérés par Edifice Capital et destinés à investir respectivement en Afrique 200 millions de dollars dans l’agriculture et 400 millions dans les infrastructures, ne sont pas connus. Pas plus que l’origine et le montant de sa fortune personnelle ».

LE PLUS. DANS JEUNE AFRIQUE. « Avant 2014, Yariv Elbaz était peu connu au Maroc, où il est pourtant né. Le patron du gestionnaire de fonds et investisseur Ycap (1,2 milliard d’euros sous gestion) annonçait alors qu’il rachetait le producteur de farine et de semoule Forafric (marques Maymouna et Ambre), un poids lourd local. La presse marocaine estimait l’opération à une centaine de millions d’euros. Et, pour sa première incursion sur le continent, le président d’Ycap ne cachait pas ses ambitions : « Nous voulons en faire un champion africain, créateur de valeur et d’emplois, grâce à l’implantation d’unités en Afrique subsaharienne », affirmait-il lors d’une conférence à Marrakech. Quelques mois plus tard, Forafric créait une plateforme logistique destinée à importer ses produits au Gabon et, surtout, rachetait l’un de ses concurrents marocains, Tria, également actif dans le négoce. »

Photo : ©New York Forum Africa/Richard Attias & Associates

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