EDITORIAL. Invitée ce vendredi de RMC et BFMTV, la Présidente du Rassemblement National a fait part de son « déchirement au lendemain du nouvel attentat islamiste à Nice ». Sur le volet « solutions contre le terrorisme » ce qu’elle déclare est très proche de ce qui se fait en Israël sur le plan législatif.
En Israël, les propos de la Présidente du RN sur le volet sécurité n’étonnent personne. Depuis bien longtemps les israéliens ont mis en place, avec l’aide de Tsahal et les Agences d’espionnage, des dispositifs anti-terroristes d’une redoutable efficacité. Il est clair, en entendant avec attention la totalité de l’interview de la Présidente du RN, qu’elle connait parfaitement ce qui se fait en Israël en matière de lutte contre la menace islamiste. De nombreux Députés et Sénateurs Français sont venus en Israël étudier et observer de très près les méthodes d’actions des services de Sécurité et la législation israélienne. Ils en ont parlé longuement lors de commissions où le Rassemblement National était bien présent. (DR)

Selon BFMTV (1) : « Au lendemain d’un nouvel attentat terroriste islamiste qui a coûté la vie à trois personnes dans une église à Nice, Marine Le Pen fait part de son écoeurement sur RMC et BFMTV. « Je suis déchirée, nous sommes tous déchirés, tous les Français sont déchirés », exprime-t-elle sur notre antenne ce vendredi matin. Ce qui inquiète particulièrement la présidente du Rassemblement national, c’est la répétition de ces actes: « Chaque Français n’a aucun doute sur le fait qu’il y aura d’autres attentats, et chaque Français s’interroge sur la date de cet attentat » juge-t-elle, avant d’affirmer qu' »il y a vraiment une prise de conscience […] sur la gravité de la situation ».

A la suite de cette nouvelle attaque, la troisième en un mois après celle devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi que le niveau d’alerte vigipirate avait été relevé à « urgence attentat », soit son plus haut échelon, sur tout le territoire.

« Face à une consigne islamiste de cette nature, il faut se considérer en danger »

« Je pense même qu’on aurait pu le faire avant » déplore l’élue d’extrême droite en s’appuyant sur « un communiqué fait par le ministère de l’Intérieur qui évoquait un communiqué de l’agence de presse d’Al-Qaïda qui appelait au jihad individuel ». Ce texte de propagande, poursuit notre invitée, « ciblait d’ailleurs très précisément des lieux ou des personnes, il ciblait les imams qui soutiennent la lutte contre l’islamisme, les lieux de culte, notamment les églises, les représentations, consulats et ambassades de la France à l’étranger ».

« C’est exactement ce qu’il s’est déroulé », souffle celle qui est déjà candidate à la présidentielle 2022, pour qui il aurait fallu mieux anticiper la menace: « Face à une consigne islamiste de cette nature, il faut se considérer en danger et prendre les mesures nécessaires à la protection de ces cibles. »

Considérant une nouvelle fois que le gouvernement ne fait pas assez pour mener cette « guerre contre l’idéologie de l’islamisme », la députée du Pas-de-Calais fait un parallèle avec les décisions prises pour lutter contre la propagation du coronavirus: « On prend des mesures qui sont extraordinairement contraignantes pour les libertés de l’ensemble des Français en raison de la crise sanitaire, je ne comprends pas pourquoi on ne prend pas des mesures qui sont extrêmement contraignantes contre les islamistes alors, qu’encore une fois, nous sommes attaqués sur notre territoire et que l’islamisme nous mène la guerre. »

(1) https://www.bfmtv.com/politique/front-national/menace-terroriste-pour-marine-le-pen-il-ne-faut-pas-avoir-peur-d-etre-traite-d-islamophobe_AN-202010300131.html

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