Depuis quelques années, c’est devenu un fruit tendance en France, où la consommation de l’avocat est en plein boom. La France en est le pays le plus gourmand en Europe, avec 110 000 tonnes. Le mois de décembre devrait encore doper la consommation d’un produit qui, en ce moment, vient d’Israël. La production se fait essentiellement dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie, ou dans la plaine côtière en Israël.
Les avocats sont cueillis sur des arbres qui font environ trois mètres de haut. La production s’étale sur huit à neuf mois. Il y a dix variétés d’avocats, mais les plus célèbres sont l’ettinger, avec sa peau fine et lisse, et le hass, avec sa peau granuleuse.
« C’est le fruit le plus demandé au monde », explique Bernard Parker, qui travaille depuis plus de 30 ans dans le kibboutz Regavim. L’avocat est la principale production avec le lait, la volaille et les céréales. Le fruit a un atout majeur : « En Israël, il y a très peu de maladies. »
Un marché en plein développement mondial
Le roi de l’avocat dans le monde, c’est le Mexique. Mais Israël est installé sur le marché européen et la France est le premier débouché, malgré la concurrence. « Il y a de plus en plus d’agriculteurs qui cultivent les avocats, il y a de plus en plus de champs d’avocats dans le monde entier, surtout en Amérique du Sud. Il y a aussi l’Espagne, un peu, et le Maroc qui s’y met aussi », précise Bernard Parker.
Comment expliquer le succès de l’avocat israélien ? Les producteurs n’ont pas d’état d’âme, ce sont les meilleurs fruits qui partent à l’exportation. En ce moment, la gigantesque coopérative Granot conditionne 200 tonnes d’avocats par jour. Près de 70% de la production part à l’exportation. Avec la France en ligne de mire, explique Sharar Shaked : « Au niveau des distances, c’est beaucoup plus facile pour nous d’envoyer les fruits par bateau en France. Cela prend à peu près une semaine, et après c’est réparti dans l’ensemble de l’Europe. »
Israël a besoin de l’Europe pour ses débouchés, mais le gros de la consommation des 28 vient du Pérou, du Chili et d’Afrique du sud. Depuis une dizaine d’années, les ventes sont dopées, par l’effet de mode et par les efforts qui ont été faits par les importateurs pour proposer des avocats parfaitement mûrs, prêts à consommer..
Source : francetvinfo.fr