Shark Robotics avait dévoilé au salon des forces spéciales Sofins son robot « mule » Barakuda, un engin capable de transporter une tonne de matériel et d’évacuer les blessés. Objectif : détrôner les leaders israéliens, américains ou estoniens.

Shark Robotics

Dans la grande famille des fabricants de robots militaires, on connaissait l’américain General Dynamics, l’américano-israélien Roboteam, l’estonien Milrem ou encore les français Nexter et ECA. Il va désormais falloir compter avec un nouveau venu ambitieux : le français Shark Robotics.

Basé près de la Rochelle, cet industriel d’une vingtaine de salariés a choisi le salon des forces spéciales Sofins, qui se déroule du 2 au 4 avril au camp de Souge près de Bordeaux, pour présenter le Barakuda, son premier robot « mule ».

D’un poids de 350 kilos, cet engin électrique à quatre roues motrices est capable de transporter jusqu’à une tonne de matériel sur n’importe quel terrain. « Il est trois fois plus puissant que les robots actuellement sur le marché, comme le Probot de Roboteam, et affiche une autonomie de 10 à 12 heures, deux fois plus que le Probot », indique Cyril Kabbara, cofondateur de Shark Robotics.

Avec ce nouvel engin, le groupe français estime avoir toutes les cartes en main pour s’imposer sur le marché très concurrentiel des robots terrestres. Malgré sa puissance (4 moteurs de 3.000 watts chacun), le Barakuda, grâce à ses moteurs électriques, est bien plus discret que ses rivaux à moteur essence, un atout essentiel pour les forces spéciales. D’une longueur d’1,5m pour 1,2 m de large, il présente aussi l’avantage d’être transportable en NH90 Caïman, l’hélicoptère qui équipera les forces spéciales d’ici à 2025. Ce n’est pas le cas du Themis, le robot concurrent de l’estonien Milrem, bien plus lourd et imposant (2,4m x 2m).

Segment haut de gamme

Le Barakuda se veut le couteau suisse des robots terrestres. Il pourra ainsi transporter du matériel, soulageant ainsi des commandos qui emportent parfois 70kg à dos d’homme, mais aussi évacuer des blessés.

Source : challenges.fr

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