Israël pourrait accueillir près de 50.000 nouveaux arrivants en 2021. Si, compte tenu de la crise sanitaire actuelle, les « montées en Israël » se font au compte-gouttes, 1 000 demandes d’ouvertures de dossiers auraient été effectuées en mai 2020 contre 275 l’année dernière à la même époque. Soit une hausse de 400 % ! Toujours selon l’Agence juive, le nombre de dossiers des Juifs de France candidats à l’alyah serait en hausse de 70%.
Déborah S, aspire fortement à faire partie de ceux qui feront leur alyah le plus tôt possible. Cette jeune femme de 46 ans, Parisienne installée depuis un an environ à Gignac, à vingt minutes de Montpellier, prépare ce projet depuis deux ans.
Et l’épidémie (NDLR : après avoir été pionnier dans la lutte contre le virus, le nombre de cas augmente ces dernières semaines en Israël) n’est « ni un moteur ni un frein dans cette décision », assure cette consultante et coach auprès des entreprises qui veulent retrouver l’ADN de leur marque.
« Il me manque encore un document pour terminer mon dossier qui fait peut-être 8 cm d’épaisseur », sourit-elle.
Ses valises sont presque bouclées, son bail prêt à être résilié. « Je veux vendre ma voiture avant de partir. » À la question, pourquoi réaliser son alyah, elle répond :
« Parce que je m’y sens à la maison, alignée, en unité, en accord avec moi-même.
Il ne s’agit pas d’un acte fondamentalement politique ou nationaliste. C’est juste qu’en Israël où j’ai déjà vécu un an bébé, je me sens automatiquement en cohérence avec moi-même. »
Elle a décidé de ne pas s’installer dans les villes prisées par les communautés juives francophones comme Ashdod ou Netanya. « J’ai vu une vidéo du maire de Karmiel, ville de 55 000 habitants en Galilée, et je me suis dit que c’est là-bas que je devais m’installer ! Le rythme de vie, la proximité de la nature et de la mer, c’est ce que je cherchais en venant vivre dans le sud et que je vais retrouver là-bas. »
Source Le Midi Libre