Info où intox. Le “Tourisme de Guerre” en expansion en Cisjordanie?

Par |2020-06-24T10:14:13+02:0024 Juin 2020|Catégories : TOURISME|

Le Covid-19 a bloqué brutalement le »tourisme de guerre » qui s’est développé en Cisjordanie ses dernières années. Il est clair qu’avant la fin 2020 ce type de tourisme va reprendre son cours… sauf si des violents soulèvements de population vont naître après la décision d’Israël sur l’Annexion.

Selon (1) : « Pour s’assurer un complément de revenu, montrer leur quotidien aux visiteurs ou profiter d’une ouverture au monde extérieur, des habitants des camps – notamment celui de Dheisheh, près de Bethléem – louent leur logement sur la plateforme. Le quotidien israélien Ha’Aretz les a rencontrés.

Ahmad fait partie de ces Palestiniens des camps de réfugiés de Cisjordanie qui sont de plus en plus nombreux à proposer des chambres sur le site de partage de logement, permettant aux touristes aventureux de vivre une expérience à nulle autre pareille en Terre sainte.

“Mon but est de montrer aux étrangers comment nous vivons dans les camps de réfugiés palestiniens, pour qu’ils voient la réalité du conflit sous un angle radicalement différent”, dit cet hébergeur à l’allure très décontractée. “J’ai d’abord loué un appartement séparé, mais maintenant nous accueillons les gens dans une chambre de notre maison familiale. Les invités apprécient davantage de séjourner chez nous et adorent la cuisine de ma mère”, précise-t-il en souriant (Ahmad habite avec ses parents et ses deux sœurs, et loue une chambre avec salle de bains attenante).

Le tourisme de guerre en pleine expansion

Depuis sa publication sur Airbnb cet été, l’annonce pour sa chambre a déjà suscité des dizaines de commentaires enthousiastes. “Si vous voulez vraiment savoir ce que vivre derrière le mur signifie, allez loger chez Ahmad”, a écrit un jeune touriste tchèque, qui a ajouté :

Ces hébergements Airbnb sont désormais une composante du secteur du “tourisme de guerre” en pleine expansion en Cisjordanie. Parmi les destinations les plus prisées, on trouve l’hôtel Walled Off, ouvert par l’artiste de rue britannique Banksy à Bethléem, le mur de séparation aux nombreux graffitis qui sépare Israël d’une grande partie de la Cisjordanie ainsi que les visites à thème politique de la ville disputée d’Hébron (l’une d’entre elles est organisée par Ahmad).

Ahmad a passé plusieurs années loin de sa terre natale à étudier les relations publiques et le marketing à Saint-Pétersbourg, en Russie. Alors qu’il s’occupe de ses invités dans l’agréable cour à l’arrière de sa maison, on voit tout de suite qu’il a des compétences dans ce domaine. Mais un tel état d’esprit positif et entrepreneurial tranche avec le fatalisme généralisé qui prévaut dans les rues de ce camp surpeuplé et pauvre, où les jeunes au chômage traînent désœuvrés dans les rues, une cigarette à la bouche.

(1) Janvier 2020. https://www.courrierinternational.com

 

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