Le président américain Donald Trump s’est dit jeudi favorable à la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur la partie du Golan annexée par Israël, une décision qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
« Après 52 ans, il est temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le Golan, qui a une importance stratégique pour l’État d’Israël et la stabilité régionale », a tweeté Donald Trump. Cette annonce intervient à quatre jours de la visite de la Maison Blanche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en pleine campagne pour sa réélection à l’approche des législatives du 9 avril.
Elle représente un véritable coup de pouce pour Benjamin Netanyahu qui réclame cette reconnaissance avec insistance et se sert de sa relation privilégiée avec le président américain comme argument dans la campagne, présentant les gains israéliens comme des succès personnels dont ses concurrents seraient incapables.
« Au moment où l’Iran cherche à utiliser la Syrie comme une plateforme pour détruire Israël, le président Trump reconnaît avec courage la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan. Merci président Trump ! », a salué Benjamin Netanyahu sur son compte Twitter. Les services du Premier ministre israélien ont indiqué que ce dernier s’était entretenu par téléphone avec Donald Trump et l’avait personnellement remercié pour sa prise de position sur le Golan.
Stratégique de par sa position géographique, le Golan l’est aussi pour ses ressources en eau. Une donnée non négligeable dans une région parcellée de zones désertiques. Le plateau fournit à Israël 250 millions de m3 d’eau par an, soit 22% de sa production annuelle, selon Les Clés du Moyen-Orient. Véritable château d’eau, le plateau alimente aussi une partie des affluents du Jourdain et de Tibériade, principal réservoir d’eau douce israélien. La guerre de 1967 trouve d’ailleurs son origine dans un différend sur la gestion de ces cours d’eau. (Europe1).
A SAVOIR. Les autorités françaises ont déclaré aujourd’hui, en réplique aux déclarations de Donald Trump, que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan «serait contraire au droit international».

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