En Israël, les juifs d’origine éthiopienne seraient au nombre de 120 000 et comptent depuis peu leurs objecteurs de conscience. En septembre 2015, un groupe de 300 jeunes Falachas signent un document dans lequel ils annoncent leur refus d’obéir à tout ordre militaire et, pour les plus âgés d’entre eux, d’effectuer leur période de réserve dans l’armée israélienne – trente jours chaque année.
Quelques mois plus tôt, Tel-Aviv avait été secoué par plusieurs manifestations violentes menées par de jeunes Éthiopiens après le passage à tabac, filmé par une caméra de surveillance, d’un soldat falacha par deux policiers israéliens. En septembre 2015, un groupe de 300 jeunes Falachas signent un document dans lequel ils annoncent leur refus d’obéir à tout ordre militaire « Nous n’avons pas le choix. Si nous ne le faisons pas, personne ne fera attention à nous », explique Avishaï Malson Tzaghon, 36 ans, l’un des porte-parole des nouveaux objecteurs de conscience éthiopiens, qui s’insurge contre le « racisme d’État » affiché par de nombreuses institutions israéliennes.
« La plupart d’entre nous avons des emplois, des familles à nourrir, mais nous sommes prêts à aller en prison, notre lutte se poursuivra », assure le chef de file du mouvement. Ces soldats réfractaires, parmi lesquels figurent des combattants issus de toutes les brigades d’infanterie de Tsahal, ainsi que des forces spéciales, affirment que, tant que le gouvernement ne respectera pas leurs droits civils, ils s’abstiendront de remplir leurs obligations civiques. « J’aimerais pouvoir dire que je m’intéresse à la politique de ce pays et au conflit avec les Palestiniens, poursuit Tzaghon. Mais cela voudrait dire que ma situation en Israël n’est pas si mauvaise. Or tel n’est pas du tout le cas. Loin de là. »
Source : http://www.jeuneafrique.com/mag/483578/politique/israel-et-maintenant-les-falachas/

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