Cela fait des années qu’elle baigne dans le monde des start-up et du digital. Auparavant vice-présidente d’Orange digital où elle développait les activités digitales de l’opérateur, et les collaborations avec les start-up, Stéphanie Hospital a pris la tangente en 2014 pour développer sa propre  » start-up « , OneRagtime, avec Jean-Marie Messier, ex-PDG de Vivendi. La structure est hybride, à la fois plateforme d’investissement, d’accompagnement d’investisseurs, mais aussi capable de détecter les plus belles pépites européennes.
Pour cela, Stéphanie Hospital a eu l’idée avec l’entrepreneur Antoine Delanglade d’organiser un concours de start-up sur mesure, baptisé Start-up Hunt. Après un premier tour de chauffe en 2016, il est relancé cette année, avec pour point de départ la conférence DLD à Tel Aviv en Israël, qui a eu lieu le 7 septembre. Il va ensuite sillonner 19 villes, les capitales européennes (Lisbonne, Stockholm, Amsterdam, Berlin, Londres, Munich, Barcelone, Tallinn, Dublin) puis en France, pour aller à la rencontre de start-up. Dans chaque ville, cinq start-up seront retenues pour pitcher devant l’équipe et les partners de OneRagtime. 16 finalistes seront retenus, pour la finale de la compétition à Paris, lors du rassemblement annuel des investisseurs de OneRagtime, le 15 novembre. « A l’issue de ce concours, nous investirons dans une dizaine de start-up », précise Stéphanie Hospital.

Une plate-forme de crowd equity

Pour rompre avec les codes des concours traditionnels de start-up, OneRagtime a exploré de nouveaux formats lors de son propre concours, le Start-up hunt: d’abord les Snapchat pitch, où les start-up étaient invitées à pitcher leur projet sur le réseau social Snapchat, puis cette année avec l’InstaPitch, un concours sur Instagram. Avant chaque arrêt du tour, les start-up peuvent poster leur pitch sur le réseau social  sous forme d’une vidéo d’une minute avec le nom de leur ville, ainsi que le tag @oneragtime et #StartupHunt2017. Les start-up auront aussi la possibilité de défendre leur projet lors des rencontres organisées dans chacune des villes.
Outre ce travail de détection de start-up, One Ragtime est donc une plateforme de crowd equity, qui investit elle-même dans des start-up technologiques. «Nous investissons dans des tours d’amorçage, des tickets de 500.000 euros à plusieurs millions d’euros par projet», précise Stéphanie Hospital. Parmi les premières, elle a ainsi investi aux côtés de Partech dans Keli Network, spécialisée dans la vidéo sociale, et Gestoos, une plateforme de reconnaissance de mouvements.
Par ailleurs, OneRagtime concentre une base internationale d’investisseurs, tels des family office, business angels et entrepreneurs. Avec à ses côtés Jean-Marie Messier et Philippe Bourguignon, ex-patron du Club Med. «Nous proposons aux investisseurs de choisir dans quoi investir», ajoute Stéphanie Hospital. Le fonds a d’ailleurs créé une plateforme de données qui agrège toutes les données disponibles sur les start-up qu’il a détectées. En 2016, ils ont accompagné le groupe BPCE (Banque populaire et Caisse d’Epargne) pour l’acquisition de Fidor avec Messier & Maris.
Source : https://www.challenges.fr/start-up/oneragtime-demarre-son-start-up-hunt-a-tel-aviv_498159

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