L’aviation israélienne a frappé, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 septembre, un site militaire syrien stratégique, près de la ville de Masyaf, dans la province de Hama (ouest).

Cette information, relayée jeudi matin par les journaux israéliens, a été confirmée par Damas. Le site est l’une des installations du Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS), identifié de longue date comme responsable de la production d’armes chimiques, mais aussi de missiles sophistiqués et de roquettes. On ignore la nature des installations visées. Selon l’armée syrienne, deux soldats auraient été tués.

« Si ces frappes étaient confirmées, elles représenteraient un changement, explique au Monde Yaakov Amidror, ancien chef du Conseil de sécurité national. Cette fois, la cible ne serait plus des convois du Hezbollah libanais, mais un site appartenant au régime syrien, attaqué sûrement car il fabrique des armements pour le Hezbollah. Israël n’agit pas en Syrie en fonction de qui contrôle le pays. Mais on ne permettra pas au Hezbollah d’améliorer ses capacités d’action contre nous. » De son côté, l’ancien chef du renseignement militaire Amos Yadlin s’est réjoui sur Twitter : « Si c’est une attaque israélienne, elle marque enfin une prise de position morale au sujet du massacre en Syrie. »
Dans un entretien publié le 25 août dans le quotidien Haaretz, le chef sortant des forces aériennes, le major général Amir Eshel, confirmait ouvertement l’implication militaire israélienne croissante en Syrie, visant le Hezbollah et ses convois : « Depuis 2012, je parle de nombreuses, de dizaines d’opérations. Disons qu’on approche un nombre à trois chiffres, dans le nord et dans d’autres secteurs. »
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