Choisir le sexe de son bébé : un rêve pour de nombreux parents qui est autorisé en Israël, mais à certaines conditions. Dans un pays où la religion est très présente, certains juifs ultraorthodoxes ont aussitôt crié à l’aberration. Mais, de son côté, Alain Michel, un rabbin libéral, rappelle : « Je ne crois pas que ça aille à l’encontre de la loi juive.
Le sexe de l’enfant a toujours compté et des passages de la Torah parlent des aliments à prendre ou des positions sexuelles à adopter pour avoir plutôt un garçon. Là, c’est juste la méthode qui change !» L’Etat hébreu permettait déjà le choix de l’embryon pour des raisons médicales (en cas de maladie génétique), mais cette fois l’embryon sera sélectionné uniquement en fonction de son sexe.
L’opération consiste à examiner des embryons obtenus par fécondation in vitro et à en implanter un dans l’utérus de la mère selon le sexe désiré pour l’enfant. Si les couples et les mères célibataires ont le droit de choisir, ces familles doivent néanmoins répondre à des critères très stricts.
Il faut entre autres avoir au moins quatre enfants du même sexe et aucun de l’autre, mais aussi, et c’est la condition la plus difficile, prouver que le manque d’un enfant du sexe opposé présentera un « risque émotionnel » pour les parents ou pour l’enfant à venir. « Je n’ai aucun problème éthique avec cette décision, explique le professeur Gideon Bach, directeur du service génétique de l’hôpital Hadassah à Jérusalem.
Chaque cas sera examiné avec une extrême rigueur par un comité, dont les six membres (un psychologue clinique, un expert en éthique médicale, un gynécologue, un juriste, un travailleur social et un dignitaire religieux de la religion des parents) seront dûment sélectionnés. Ce n’est pas aussi simple que ça y paraît ! » (Copyrights. A Jérusalem, Céline Bruneau. http://www.20minutes.fr)

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