Les greffes sont parfois spectaculaires et peuvent bouleverser le quotidien des patients.

Le jeune Zion Harvey aura désormais l’usage de ses deux mains. Ce petit Américain, âgé de 10 ans, a bénéficié avec succès d’une greffe des deux mains, ont annoncé mardi ses médecins. Une première mondiale. Dix-huit mois après cette opération révolutionnaire pratiquée à Philadelphie, le garçon a retrouvé une vie quotidienne presque normale. Un nouveau petit miracle de la médecine qui s’ajoute à la longue liste des premières mondiales réussies. Retour sur des décennies de progrès médical et technologique.
Les deux bras. Un agriculteur allemand de 54 ans reçoit les deux bras d’un homme décédé en 2008. Le patient ne supporte plus les prothèses qu’il portait depuis un accident du travail en 2002 et s’est rendu dans une clinique allemande. L’opération est délicate puisque pour la réaliser, il faut transplanter beaucoup de moelle osseuse, plus présente dans le bras que dans la main. Enfin, il faut s’armer de patience car les nerfs prennent énormément de temps à se développer.

Les deux jambes. Cet Espagnol âgé d’une vingtaine d’années avait perdu ses deux jambes dans un accident de la route et avait été amputé au-dessus des genoux. En 2008, il décide l’intervention présentée comme une première mondiale. Mais trois ans plus tard, il est amputé en raison d’une maladie «n’étant pas liée à la greffe», annonce l’hôpital de Valence. Le jeune homme avait en effet arrêté de prendre ses traitements anti-rejets dont il avait besoin depuis sa greffe pour ne pas compliquer les soins pour sa maladie.
Le visage. En 2010, la France accomplit la première greffe totale du visage. Le patient s’appelle Jérôme, un homme de 35 ans, victime d’une maladie génétique qui lui déforme le visage. Le professeur Laurent Lantieri, du CHU de Créteil (Val-de-Marne), réussit à transplanter totalement le visage d’une personne décédée sur celui de son patient. En incluant les paupières, les muscles, et les canaux lacrymaux. La première greffe partielle de visage avait été pratiquée pour la première fois en 2005 à Amiens (Somme) sur une femme qui avait été défigurée par un chien.
Le pénis. En avril dernier, et pour la troisième fois de l’histoire de la médecine, un homme reçoit une greffe complète du pénis en Afrique du Sud. Après une circoncision ratée, le patient avait perdu son pénis. Il devrait retrouver une vie sexuelle normale. La première greffe de pénis avait été pratiquée en 2007 en Chine mais le greffé avait demandé l’ablation quelques jours plus tard malgré l’absence de rejet. La deuxième a eu lieu en 2014 au Cap et le receveur est depuis devenu papa.
L’utérus. Depuis 2013, la Suède pratique cette greffe : les chirurgiens suédois parviennent à implanter, dans le corps de femmes dépourvus de l’organe indispensable à la gestation, les utérus de femmes vivantes et ménopausées, souvent les propres mères des greffées.
Le cuir chevelu. Une navigatrice s’était fait arracher entièrement le scalp par l’hélice du moteur de son navire en 2014. Le CHU de Brest (Finistère) parvient la même année à lui réimplanter son cuir chevelu séparé en deux morceaux.
Le cœur. Elle paraît classique désormais. Mais en 1967, elle fait figure de révolution. Le cardiologue sud-africain Christian Barnard réussit à greffer le cœur d’une jeune femme de 25 ans, décédée dans un accident de la route, sur un homme de 53 ans, cardiaque condamné. Même si ce premier greffé est décédé douze jours plus tard, le chirurgien ouvre ce jour-là la voie à la greffe du coeur, pratiquée aujourd’hui dans un grand nombre de pays.
http://www.leparisien.fr/sciences/greffe-de-mains-de-bras-de-penis-retour-sur-des-premieres-mondiales-qui-ont-change-des-vies-19-07-2017-7144263.php

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