Tel Aviv. IsraelValley (Eyal Kaplan). En dehors des groupes bancaires Français qui regardent à la jumelle Israël, les banques étrangères se bousculent sur la Rue Rothschid à Tel Aviv dans le secteur de la Fintech.
Citi, Barclays Bank Plc, HSBC et Banco Santander, ont mis en place des plates-formes de technologie financière dans la capitale économique de l’Etat hébreu. Le site spécialisé VentureBeat propose six raisons pour lesquelles Israël se retrouve à l’avant-garde de la technologie financière :

1. Une expertise dans les technologies pertinentes.

Le savoir technologique israélien est parfaitement adapté à la modernité de la technologie financière : analyses en temps-réel, big data, gestion des risques, dispositifs anti-fraudes, algorithmes et sécurité.

2. Israël bénéficie déjà d’un héritage fructueux.

Certaines sociétés israéliennes de fintech sont devenue des leaders mondiaux, comme Actimize dans la prévention des fraudes, FundTech pour les transactions bancaires, Retalix pour les points de vente, Trusteer pour la prévention de la cybercriminalité ou encore Sapiens pour les assurances. Ces sociétés désormais prospères ont permis à leurs fondateurs de se lancer dans d’autres entreprises tout en restant dans le domaine de la Fintech et en bénéficiant de leurs premières expériences.

3. Les israéliens connaissent les ficelles des centres financiers.

Des milliers d’israéliens travaillent dans l’industrie de la finance à Wall Street, Londres ou ailleurs dans le monde, que ce soit sur le front du business ou sur le front technologique. Beaucoup reviennent en Israël avec une expérience et une expertise bénéfiques.

4. Certains leaders mondiaux de la finance sont déjà présents en Israël.

Au delà de la récente implantation d’un accélérateur Fintech au Tel Aviv Stock Exchange, Barclays et Citi possèdent au sein de l’État hébreu d’importants centres de Recherche & Développement. Idem pour des sociétés telles que SunGard, PayPal, Intuit ou RSA.

5. Certaines institutions observent Israël avec attention.

Les visites de délégations sont régulières. Le conglomérat financier chinois PingAn a lui déjà investi dans les sociétés israéliennes Carmel, Payoneer, et eToro. Tout comme le fonds Santander Ventures a investi dans MyCheck.

6. Les acteurs israéliens de la finance ont toujours été ouverts à l’innovation.

En témoignent les associations entres d’une part, les banques Leumi et Hapoalim, et d’autres part le fonds d’investissement Elevator et Microsoft Ventures Accelerator.
Il ne se passe donc pas une semaine en Israël sans qu’une banque internationale n’ouvre un nouveau centre à Tel Aviv destiné à la Fintech. Au fait de quoi s’agit-il ?
La Fintech, est un domaine d’activité dans lequel les entreprises utilisent les technologies de l’information et de la communication pour livrer des services financiers de façon plus efficace et moins couteuse.
Par extension, le terme FinTech est utilisé pour désigner une compagnie qui œuvre dans ce domaine. Les Fintech sont généralement des startups qui maitrisent bien les technologies de l’information et de la communication qui tentent de capter les parts de marché des grosses entreprises en place, qui sont souvent peu innovantes ou en retard dans l’adoption des nouvelles technologies.
Les Fintech regroupent l’ensemble des entreprises utilisant des modèles opérationnels, technologiques ou économiques innovants et disruptifs, visant à traiter des problématiques existantes ou émergentes de l’industrie des services financiers.
Ce domaine est en pleine expansion car de nouveaux modèles disruptifs viennent concurrencer les banques traditionnelles, par exemple le prêt entre particuliers mais aussi les systèmes de paiement (paiement par mobile, vérification des transactions financières…).
Les sociétés FinTech ont connu entre 2012 et 2014 un essor véritablement mondial. En effet, les volumes investis dans les FinTech sont devenus importants, avec des montants levés passant de 2,5Md€ en 2012 à 12,1Md€ en 2014 et 20 Md$ en 2015, et des sociétés parfois non cotées en Bourse valorisées plus de 1Md$.
Cette vague de développement des FinTech a eu plus d’effet aux États-Unis qu’en Europe, avec l’apparition de sociétés comme Lending Club, Square, Stripe valorisées à plus d’un milliard de dollars malgré seulement quelques années d’existence.

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