En vertu de l‘Accord de Paris de 2015, ratifié officiellement par Israël le 22 Novembre 2016, chaque signataire devait déposer avant fin 2020 une version révisée de ses engagements en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.Selon le Times : » L’accord sur le climat expose un profond désaccord entre Israël et les Républicains. Les dirigeants de l’Etat juif sont peut-être de droite, mais ils prennent le réchauffement climatique au sérieux, et leurs points de vue sur l’avortement, les armes et le système de santé sont très différents de ceux de Trump.
Quand le président Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis des accords de Paris, l’accord phare de 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique mondial, le ministre de l’Energie israélien Yuval Steinitz a rejoint les nombreuses voix de dirigeants internationaux critiquant sa décision. Israël a promis, d’ici 2030, de maintenir ses émissions de gaz à effet de serre autour de leurs niveaux actuels. En prenant en compte l’augmentation de la population, le plan prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 26 % par habitant. Le plan d’Israël inclut une multiplication par huit des sources d’énergie renouvelable, de mettre en place des bâtiments plus propres afin de promouvoir l’efficacité énergétique et d’investir dans les transports publics. »
Selon (1) : « Moins de la moitié des Etats ont soumis leurs nouveaux engagements climatiques avant la date limite du 31 décembre 2020, selon les documents publiés sur le site de l’ONU qui les enregistre.
En vertu de l‘Accord de Paris de 2015 qui vise à maintenir le réchauffement sous les +2°C, si possible +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, chaque signataire devait déposer avant fin 2020 une version révisée de ses engagements en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, appelés « contribution déterminée au niveau national » (NDC).
Ces pays représentent une faible part des émissions
Mais à la date du 1er janvier, environ 70 Etats sur près de 200 l’ont effectivement fait, et pas forcément les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Ainsi, selon la dernière évaluation du groupe Climate Action Tracker (CAT), les 49 Etats – dont les 27 de l’Union européenne – qui avaient déjà déposé leur nouvelle contribution mi-décembre ne représentaient que 23,7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Une vingtaine d’Etats supplémentaires ont déposé leurs documents depuis : la plupart représente une infime part des émissions mondiales comme Monaco, les Maldives ou les îles Marshall, mais figurent aussi quelques économies plus importantes comme la Corée du Sud et l’Argentine.
Alors que la première série de NDC plaçait la planète sur une trajectoire entre +3°C et +4°C, la Convention des Nations unies sur les changements climatiques doit présenter le 21 février son évaluation des nouveaux engagements arrêtés au 31 décembre.
La Chine dans le viseur
En raison de la pandémie de Covid-19, de nombreux gouvernements avaient fait savoir qu’ils ne tiendraient pas les délais et tous les yeux sont désormais tournés vers la réunion climat de l’ONU (COP26) de Glasgow reportée à l’automne prochain.
« Construire une coalition pour la neutralité carbone d’ici 2050 sera au cœur de l’ambition des Nations unies en 2021 »
Face aux catastrophes climatiques qui se multiplient, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a encore plaidé dans son message du Nouvel An pour plus d’ambition climatique. « Construire une coalition pour la neutralité carbone d’ici 2050 sera au cœur de l’ambition des Nations unies en 2021 », a-t-il déclaré.
Les défenseurs du climat espèrent en particulier que la Chine, premier émetteur mondial qui n’a pas déposé de nouvelle NDC, confirmera la récente promesse du président Xi Xinping de rehausser les ambitions chinoises pour 2030 afin d’atteindre la neutralité carbone en 2060.
Un manque d’ambition pour les experts
Les Etats-Unis, sortis de l’accord de Paris par Donald Trump, n’ont évidemment pas non plus déposé de nouvelle contribution mais le président élu Joe Biden, engagé pour la neutralité carbone en 2050, a promis d’y revenir et la future NDC américaine est attendue avec impatience. Mais engagement révisé ne rime pas nécessairement avec engagement rehaussé, et à ce stade, les experts pointent du doigt un manque d’ambition alors que selon l’ONU il faudrait réduire les émissions de 7,6% par an entre 2020 et 2030 pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C.
Selon le CAT, les nouvelles contributions du Brésil, Japon, Russie, Nouvelle-Zélande, Suisse ou Vietnam ne sont pas plus ambitieuses. Et même les engagements améliorés ne sont pas nécessairement à la hauteur. L’UE a relevé son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 de 40% à « au moins 55% », mais « ce n’est toujours pas assez pour que l’UE soit compatible avec l’accord de Paris », estime le CAT ».