Aux Etats-Unis, Barack Obama s’en est pris à Donald Trump.

Par |2020-10-28T09:09:08+01:0028 Oct 2020|Catégories : Non classé|

Dans la dernière ligne droite avant le scrutin du 3 novembre, Barack Obama est de retour sur le devant de la scène pour soutenir son ancien bras droit et faire gagner son camp. Et l’ancien président des États-Unis se fait une joie de ridiculiser son successeur. Une bataille finale “Trump vs Obama” s’est dessinée, mardi 27 octobre, estime le Chicago Tribune, l’ancien président jouant “les substituts de haut vol pour le candidat démocrate Joe Biden” dans la dernière ligne droite de la campagne pour l’élection du 3 novembre.

Lors d’un rassemblement en plein air à Orlando, dans l’État clé de Floride, où “les démocrates espèrent qu’il pourra contribuer à susciter l’enthousiasme de la base démocrate et à encourager les Noirs, les Latinos et les jeunes électeurs (…) à se rendre aux urnes”, Barack Obama s’en est pris à Donald Trump, raconte CNN.

Son argument de clôture ? C’est que les gens sont trop concentrés sur le Covid. Il [Trump] a dit cela lors d’un de ses meetings. ‘Covid, Covid, Covid’, s’est-il plaint. Il est jaloux de la couverture médiatique du Covid.”

“Ce président revendique tout le crédit pour une économie dont il a hérité et rejette toute responsabilité pour une pandémie qu’il a ignorée”, a ajouté Barack Obama.

Donald Trump a immédiatement riposté sur Twitter, lançant : “Maintenant FoxNews diffuse le faux discours sans public d’Obama pour Biden, un homme qu’il pouvait à peine soutenir parce qu’il ne pouvait pas croire qu’il avait gagné.”

Obama “trolle son troll, le président Trump”

La démarche de Barack Obama est inhabituelle aux États-Unis, relève CNN. “Les anciens présidents évitent généralement d’attaquer directement leur successeur à la Maison-Blanche. (…) Mais la façon dont Trump n’a cessé d’attaquer Obama, allant même jusqu’à suggérer qu’il devrait être inculpé, a bouleversé les habitudes, poussant l’ancien président à s’investir dans la campagne.”

Obama “trolle son troll, le président Trump”, résume le New York Times. “Profitant manifestement de l’occasion pour se venger de son successeur, l’ancien président s’est montré disposé à donner des coups au nom de Joe Biden, dont la campagne est axée sur l’unité.” Un partage des rôles visant à préserver l’image de “guérisseur national” que cherche à donner son ancien bras droit. Le retour de Barack Obama est “motivé par le désir d’aider de toutes les manières possibles” Joe Biden à remporter le scrutin, explique le quotidien. “Cet été, lors de la convention virtuelle des démocrates”, rappelle l’article, il avait déjà “averti que la réélection de M. Trump ‘démolira[it] notre démocratie’.”

Dans la même veine, le Washington Post estime qu’en prononçant ce “discours cinglant” et en ridiculisant ouvertement Trump, Obama a “laissé parler son troll trumpien intérieur”. C’est “l’apparente reconnaissance, par [lui] et d’autres, que le feu doit être combattu par le feu”.

“Le vitriol poli de M. Obama est bien en deça de ce que M. Trump pourrait dire au cours d’un meeting typique”, nuance toutefois le New York Times. Et, “comparativement”, l’ex-président démocrate a moins tendance à s’éloigner des faits que l’occupant républicain du Bureau ovale. “Un membre de l’équipe d’Obama a déclaré que toutes ses piques préparées avaient été fact-checkées.”courrierinternational.com

 

Violette Robinet
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