Israël a exprimé samedi son indignation après la décapitation en France d’un enseignant par un terroriste tchétchène qui a justifié son geste par la publication par le professeur de caricatures du prophète Mahomet.
“L’ambassade d’Israël à Paris fait part de son choc après la terrible attaque terroriste d’hier à Conflans-Sainte-Honorine”, a écrit sur Twitter l’ambassade d’Israël en France.
“L’État d’Israël se tiendra toujours au côté de la république française et du peuple français dans ces moments douloureux et dans la lutte quotidienne que nos pays mènent contre l’islamisme radical. Nos pensées sont aujourd’hui avec les proches de la victime”, a-t-elle ajouté. (lemondejuif.info)
SELON ISRAELVALLEY. SPECIAL. La décapitation d’un enseignant de Conflans a provoqué une onde de choc en France. En Israël aussi. Depuis ce matin les news de la radio israélienne (Galei Tsahal) annoncent en boucle la mort dramatique de Samuel Paty, professeur de Collège. Les israéliens ne sont pas vraiment surpris par cette violence terroriste. Depuis des années l’Hexagone doit faire face à des attaques cruelles d’islamistes radicalisés.
Pour Robert Louis Norrès : « Cet acte barbare, destiné à frapper de stupeur les Français, doit se comprendre dans le contexte d’un djihad qui a pris de l’ampleur depuis 2000 en France, sans être en aucune façon entravé ».
Comme en Israël, un tueur fou (il a décapité l’enseignant) et qui ne jette pas son arme immédiatement lors d’une arrestation à très peu de chances de s’en sortir vivant. La police française a abattu le criminel tchétchène « à la mode israélienne », celle de Tsahal.
Sans surprise, l’attentat a soulevé une vague d’indignation dans la classe politique en France, tous bords confondus. A l’Assemblée nationale, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » du professeur et dénoncer un « abominable attentat ». Des israéliens ont contacté notre journal en ligne IsraelValley pour tenter de savoir si la victime était juive et s’il y avait un lien avec Israël. Il semble que non. Le prénom du professeur décapité est Samuel (Shmuel) prénom courant chez les juifs. Le professeur n’était pas juif. (Son nom de famille est Paty, une variante de l’ancien français patis pâturage, nom de domaine et de hameau).
Sur Instagram, l’animateur Arthur s’est dit complètement “révolté” par cette “barbarie”. “Ce soir on a franchi un cap dans l’horreur avec la décapitation organisée d’un prof d’histoire. Rien que de l’écrire je trouve cela surréaliste”. “Je pense à tous les enseignants en état de choc. Et bien entendu mes condoléances à la famille et aux proches de ce professeur lâchement assassiné parce qu’il enseignait la liberté d’expression. Take care. Stay safe”, termine Arthur ajoutant le hashtag “pourquechaquejourcompte” sous sa publication. Une prise de parole qui a été applaudie sur le réseau social, où les internautes ont été nombreux à envoyer des messages de condoléances à la famille de Samuel Paty.
Selon causeur.fr : « Si pour l’heure nous manquons d’informations complètes sur le terroriste islamiste à l’origine de l’attentat survenu devant le collège, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’il n’est pas le seul coupable de ce crime, car Samuel Paty a été la victime d’une campagne massive, mensongère et haineuse au nom de la lutte contre « l’islamophobie », cette même lutte qui vise à instaurer le délit de blasphème pour l’islam en France ».
Au moment de l’attaque, le terroriste a crié «Allahu akbar», d’après les policiers. Son agresseur a été abattu quelques minutes plus tard. Le tueur qui a 18 ans est d’origine tchétchène. Emmanuel Macron a déclaré vendredi soir que le professeur avait été victime d’un «attentat terroriste islamiste caractérisé» et a affirmé que «l’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas.»
Emmanuel Macron : «Tous et toutes nous ferons bloc. Ils ne passeront pas. L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. C’est ce qu’ils cherchent et nous devons nous tenir tous ensemble. La nation toute entière sera là à leurs côtés, aujourd’hui et demain pour les protéger et les défendre».
«Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd’hui parce qu’il enseignait, parce qu’il apprenait la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire».
EXTRAIT D’UN ARTICLE PARU DANS TRIBUNE JUIVE (1) . © Robert Louis Norrès
L’attaque sauvage perpétrée à Conflans-Sainte Honorine marque une étape nouvelle dans la guerre que l’islam conquérant a déclenché contre la France depuis 2000. Cette guerre a commencé avec la seconde intifada par une guerre contre les Français juifs, en incendiant des synagogues, en menant la vie dure à leurs enfants dans les écoles publiques de certains départements fortement islamisés jusqu’à les en chasser en quasi-totalité.
Elle s’est poursuivie par les attaques de Merah avec l’assassinat d’enfants juifs et de leurs parents dans leur école et l’assassinat ciblé de militaires français. Elle s’est développée avec l’attentat contre Charlie, l’attentat antisémite de l’hyper casher, puis les attentats du Bataclan, de Nice, contre le père Hamel, les deux jeunes femmes égorgées sur le parvis de la gare Saint Charles à Marseille.
Commencée comme guerre contre les Juifs français, cette guerre s’est ainsi étendue depuis quelques années à tous les champs de la société française dans son ensemble, ce qui en passant contredit le credo si souvent entendu que le conflit israélo-arabe en serait la cause.
Chacun en France est devenu une victime potentielle de ce terrorisme. D’actions organisées en groupe et explicitement islamistes, cette guerre est devenue quotidienne et se traduit par l’augmentation de la violence, d’une hyper-violence.
L’idéologie islamiste qui est à l’oeuvre dans cette guerre est partagée par un grand nombre de personnes comme le montre les milliers de djihadistes parti faire la guerre avec l’état islamique -pour un djihadiste, combien de sympathisants ?- et une hyper-violence inconnue jusqu’à peu et devenue quotidienne.
Après Charlie, c’est le premier assassinat ciblé sur une personne précise, qui se trouve être un professeur de l’enseignement public. © Robert Louis Norrès
(1) L’article que nous publions ici n’est qu’un extrait. Le copyright est © Robert Louis Norrès