La Pâque juive trouve ses sources dans l’histoire d’Israël et de la Bible dans le livre de l’Exode chapitre 12.
Il y est raconté comment les Hébreux, descendants d’Abraham, ont pu, conduits par Moïse, sortir d’Egypte où ils étaient devenus esclaves. C’était la nuit du 14 Nisan : « le dix de ce mois, que l’on prenne une bête par famille…, parmi les agneaux ou les chevreaux… Le quatorzième jour on l’égorgera au crépuscule… On mangera la chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu avec des pains sans levain et des herbes amères… Vous le mangerez à la hâte, c’est la Pâque du Seigneur », en hébreu Pessah.
Puis plus loin, une prescription : « Ce jour-là vous servira de mémorial. Vous fêterez ce pèlerinage pour fêter le Seigneur. D’âge en âge -loi immuable- vous le fêterez.
Quinze siècles plus tard, les communautés juives célèbrent Pessah, selon les mêmes rites codifiés : lecture de l’histoire (la Haggadah), repas autour du plateau de Pessah, joie de la libération.
La fête de Pessah est devenue passage de la nuit à la lumière, de l’esclavage à la liberté, signe de la présence du Seigneur près de « ceux qui le craignent ».
En revanche, pour les chrétiens, la Pâques est le moment de la mort et la résurrection du Christ.
Le 14 Nisan, date de la fête de Pessah, correspond à la pleine lune de printemps ; la fête chrétienne de Pâques se célèbre le dimanche qui suit cette pleine lune. De là, chaque année, la date variable de ces fêtes qui sont au cœur des deux cycles liturgiques.
Les mots « Pâque » ou « Pâques » viennent du latin pascha emprunté au grec πάσχα, lui-même, par l’intermédiaire de l’araméen pasḥa, issu de l’hébreu biblique pesaḥ dérivé du verbe pasaḣ qui signifie « passer au-dessus » car, selon la Bible, les juifs avaient reçu l’ordre de sacrifier un agneau indemne de toute tare et d’en badigeonner le sang sur les montants des portes afin que les puissances qui viendraient détruire les premiers nés égyptiens lors de la 10ème plaie, passent au-dessus de ces portes sans s’arrêter.
Le lundi de Pâques est férié dans certains pays, comme la France mais pas aux États-Unis, au Mexique et en Argentine, ni au Portugal où le lundi est travaillé au moins dans certaines régions.
En revanche, le vendredi saint est aussi férié dans de nombreux pays : Brésil, Équateur, Mexique, Argentine, Cameroun, Allemagne, Norvège, Royaume-Uni, certains cantons de Suisse, Canada, certains États des États-Unis, certaines régions d’Espagne, etc.
Dans les départements français de l’Alsace, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Moselle, ainsi qu’en Polynésie française, le vendredi saint, qui précède le dimanche de Pâques, est également férié.