L’association France-Israël a soutenu et participé à la learning expedition ESCP en Israël. Ariel Amar, le président de l’association a accompagné cette mission (36 étudiants de nationalités différentes : Italiens, Chinois, Espagnols, Britanniques, Allemands, Français… ) qui a eu lieu en février 2020, et ceci surtout lors de visites de startups et de colloques mis en place par la Chambre de Commerce Israël-France en Israël.
L’association France-Israël œuvre pour le renforcement des liens entre la France et Israël. France-Israël, Alliance Général Kœnig est une organisation indépendante d’hommes et de femmes persuadés que l’amitié entre la France et Israël est un impératif d’ordre moral fondé sur des valeurs communes.
MISSION ESCP. Objectif de cette mission ESCP : comprendre les ressorts de la Startup Nation. La délégation a été menée par un groupe de Professeurs et Experts de ESCP Business School. Prof Daniel Rouach, Ron Waldman, Guy Maynart, Dr Benjamin Lehiani, Frédéric, se sont activés sur la mise en oeuvre de cette mission d’excellence.
Au programme : Technion, Bits of Gold, Qedit, Google, Urban Place… Et même la visite du kibboutz Yagur, kibboutz pionnier
LE PLUS. Les étudiants ESCP ont voulu se rendre dans une région qui présente un écosystème permettant de favoriser et développer l’innovation de diverses manières. Un programme chargé a été organisé afin que les étudiants puissent apprécier tout ce qui fait d’Israël un pays si innovant. Ils ont visité les centres d’innovation de grandes compagnies internationales, des universités et centres de recherche, des incubateurs et accélérateurs de start-up qui aident les jeunes entrepreneurs à développer leur projet.
En quoi Israël est donc si différent ?
Le premier facteur est économique et gouvernemental. En effet, le pays possède la capacité à introduire rapidement sur le marché les innovations grâce à des Technology Transfer Offices qui aident la commercialisation des résultats de recherches universitaires, une certaine capacité à financer puis revendre les entreprises innovantes pour réinvestir, une diversité des secteurs innovants (IT, Web 2.0, Santé, Mobile, Jeux), des incubateurs financé à 85% par l’État, des avantages fiscaux, les soutiens publics en R&D et l’existence d’un marché de financement privé très important (fonds d’investissement, business angels).
D’autre part, la culture du peuple israélien semble jouer un rôle fondamental dans son économie flamboyante. La population est jeune (un tiers des israéliens a moins de 25 ans), vient d’origines différentes (société d’immigrants) et la hiérarchie est quasi inexistante dans ce pays (chacun s’appelle par son prénom, même avec son chef !). Ceci favorise un climat de liberté qui développe l’esprit d’initiative. En effet, chacun des interlocuteurs avec qui nous avons échangé a mis l’accent sur le fait que les jeunes entrepreneurs israéliens n’ont pas peur de tenter leur chance et que l’échec n’est pas condamné, bien au contraire. Les israéliens semblent porter en eux la volonté de construire quelque chose, comme leurs parents ont construit le pays.
Ce voyage a donc permis aux étudiants de comprendre comment Israël a réussi à mettre en place un écosystème complet permettant au pays de développer sa capacité d’innovation à travers la création d’une multitude de star-ups. L’enjeu futur du pays est de réussir à développer de manière durable des start-ups afin de créer de véritables multinationales qui donneront une renommée internationale à l’Israël.
LE PLUS.
ARIEL Amar, vous êtes le nouveau Président de l’Association France-Israël, pouvez-vous nous rappeler ce qu’est l’Association France-Israël, quelle est son histoire et sa mission ?
“L’Association France-Israël est née le 23 décembre 1925 sous le haut patronage du président de la République de l’époque Monsieur Gaston Doumergue, bien avant la création de l’État d’Israël, son nom d’origine était d’ailleurs Association France Palestine.
Elle avait à l’origine pour but de faire connaitre les droits imprescriptibles de la nation juive sur son foyer national. C’est une idée très importante, démontrée notamment par Theodor Herzl, qui doit être rappelée fortement aujourd’hui : l’idée d’Israël n’est pas née après la Shoah mais bien avant avec les aspirations nationales à la fin du 19ème siècle. L’Association France-Israël a réalisé au cours de son histoire une synthèse exceptionnelle entre la résistance et le gaullisme à travers la figure du Maréchal Kœnig. Compagnon de la Libération, c’est en 1941 lors de sa visite de la Palestine que naît son amitié pour Israël. Enfin France-Israël est une association non-confessionnelle, qui regroupe des personnalités de toutes tendances politiques républicaines, religieuses et philosophiques.
Son rôle est de soutenir des projets économiques, sociaux, culturels propres à rapprocher les sociétés civiles française et israélienne. L’Association a vocation à être l’un des partenaires clés de l’amitié entre ces deux nations qui ont beaucoup de points communs et disposent d’ores et déjà de nombreux partenariats et liens croisés.
Aujourd’hui, France Israël dispose d’une trentaine de sections en province et compte dans ses instances dirigeantes de nombreuses personnalités de la classe politique et de la société civile.”
En tant que nouveau Président, quelle est votre vision pour l’avenir ? Avez-vous des projets ?
“Nous vivons un formidable moment pour les relations franco-israéliennes.
Beaucoup de choses ont déjà été entreprises sur les plans culturels, économiques et artistiques notamment pour mieux faire connaître Israël en France. Mais j’ai la conviction que l’on peut faire encore plus en orientant notre communication le plus possible vers les sociétés civiles de nos deux pays. Ce sont eux les véritables acteurs de l’amitié du quotidien.
On ne décrète pas un jour en se réveillant que l’on est amis. On le devient parce que l’on partage des émotions, des idées, des valeurs, des souvenirs, des histoires.
En outre, bien conscient que le digital est devenu incontournable, nous renforcerons notre présence sur Internet et sur les réseaux sociaux. Nous utiliserons notamment ces canaux pour communiquer des éléments factuels sur Israël et ainsi tenter de gommer l’image négative produite par une méconnaissance de la réalité des relations bilatérales.
France Israël aura ainsi à cœur de partager le meilleur des deux pays pour les rendre meilleurs : socialement, économiquement, culturellement et politiquement.”