Jean Michel de Alberti : « Rares sont les villes balnéaires à pouvoir afficher sur le sable une telle diversité sociologique : gays, femmes voilées, communauté orthodoxe, jeunes ravers et retraités ultra-bronzés fixent le même horizon bleuté. Le pouvoir d’attraction du rivage est tel que tous les acteurs de la ville se doivent d’y être présents. Le prestigieux musée des Arts de Tel-Aviv s’est lancé l’année dernière dans une grande campagne promouvant l’art à la plage.
Cette attraction balnéaire remonte à loin. La photographe Gillian Laub cite en préambule à son travail le romancier Sholem Asch, qui écrivait, dès 1937: « Chaque juif a deux requêtes à faire auprès de Dieu: dans l’au-delà, trouver une place au paradis et, sur terre, une place sur la plage à Tel-Aviv. » Poser sa serviette face à la mer n’est cependant pas le plus compliqué: des quartiers devenus hype de Jaffa à ceux, plus résidentiels et chics, du nord, le choix est vaste ».
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