Son nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant… Lancé il y a sept mois, le Zcash, dernière-née des monnaies virtuelles, connaît un succès inattendu, en raison de l’anonymat conféré à ses utilisateurs, mais cette opacité risque de rendre difficile son intégration dans le système financier. Au lendemain de son lancement en octobre 2016, le cours du Zcash s’est envolé sur les plateformes d’échange au point d’atteindre les 1 000 dollars l’unité, rivalisant ainsi avec le fameux Bitcoin, pionnière des devises virtuelles créée en 2009.
Elle fait maintenant partie des dix monnaies virtuelles les plus utilisées. Si son cours s’est replié depuis, cette monnaie continue de susciter l’intérêt et a été adoptée par des consommateurs russes, chinois, vénézuéliens et, dès ce 4 mai, par les Sud-Africains. Les Brésiliens, eux, en usent déjà pour régler leurs factures d’électricité, leurs impôts et achats.
Pour faire son trou dans la galaxie des devises virtuelles, le Zcash se vante de « protéger la vie privée », ignorant ainsi la transparence exigée par les autorités qui veulent éviter que ces monnaies électroniques servent à financer les activités criminelles telles que blanchir l’argent sale, financer le terrorisme, l’évasion fiscale et la fraude.
Le Zcash a été développé par des scientifiques des universités américaines de Johns-Hopkins et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en collaboration avec leurs collègues israéliens des universités de Tel-Aviv et Technion (Israel Institute of Technology). Seule l’identité de cinq des six personnes ayant créé ses clés cryptographiques est connue. Il s’appuie sur une technologie baptisée zk-Snark, permettant d’effectuer des transactions sans laisser de trace. Les données sont cryptées, mais les utilisateurs sont libres de s’affranchir de cet anonymat.
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