Un expert israélien de la sécurité le confirme : la base de la lutte anti-terroriste, la plus fondamentale, la plus importante, est le renseignement. Un renseignement basé sur quatre piliers : renseignement humain, renseignement électronique, renseignement visuel et renseignement numérique.
Aujourd’hui ces quatre éléments sont inséparables pour obtenir une palette complète d’éléments et de moyens pour lutter en amont contre les terroristes. Israël a donc du investir des moyens considérables dans le recrutement de personnel de très haute qualification, pour produire des arabophones, inventer et mettre en place des stratégies pour repérer avant qu’il passe à l’action le terroriste islamiste.
A l’aéroport Ben Gourion par exemple, au-delà des systèmes de renseignement existant pour tout le pays, l’aéroport s’est doté de dispositifs de contrôle et de détection parmi les meilleurs au monde. Il y a, dès l’arrivée en voiture, en taxi, en train ou en bus des contrôles à différentes étapes pour vérifier qui veut pénétrer dans l’aéroport ; les voyageurs sont scannés par des logiciels de reconnaissance qui détectent toute personne ou comportement suspect.
Un bagage ne peut pénétrer sur les zones sensibles sans être auparavant contrôlé par un système de densitométrie qui élimine tout risque d’erreur humaine ou de complicité du personnel de l’aéroport.
Un bagage suspect est immédiatement écarté, vérifié à l’écart du public par des professionnels formés et, s’il a été ouvert alors qu’il ne contenait rien de nocif, vous est rendu avec un mot d’excuse. Un choc pour qui a constaté avec quelle facilité on peut pénétrer dans l’aéroport Charles De Gaulle ou Orly sans qu’il y ait eu aucune véritable vérification ou en tout cas relativement peu, avec une valise ou des sacs qui n’ont été examinés par personne !
Regardons l’expertise d’Israël dans la détection – sur les réseaux sociaux mais aussi le dark net – des contenus et des profils dangereux, parfois sur le point de passer à l’action ! Des systèmes de recherche cybernétique sur la toile y ont été développés, souvent par des ingénieurs et techniciens, très jeunes, formés par l’armée israélienne durant des années de service militaire : ils sont inventifs, créatifs, extrêmement réactifs et adaptés face au danger car ils savent se mettre à la place d’un terroriste. Ils ont appris comment entrer dans sa psyché, dans ses jeux, dans le réseau de ses contacts et de ses amis, ses lectures et ses fantasmes pour réussir à identifier le prochain tueur qui rêve, fusil ou arme blanche à la main, ou au volant d’un camion, de tuer le plus de gens possible.
Article publié dans V.A. et écrit par Alain Houper, sénateur de la Côte-d’Or et membre du groupe Les Républicains au Palais du Luxembourg.
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