EMMANUEL MACRON – Tant de choses. Il me reste à aller au bout de beaucoup de dossiers et en ouvrir d’autres. J’ai quatre priorités. D’abord poursuivre la réindustrialisation du pays. C’est la mère des batailles, parce que c’est ce qui nous a permis ces dernières années de conjurer cette maladie profonde de la France, qui est à mes yeux aussi la source de beaucoup de ses divisions : le chômage de masse dans la durée.

Nous avons créé plus de 2 millions d’emplois et plus de 300 usines, en moins de sept ans, c’est inédit. Il faut continuer en poursuivant notre politique en matière d’innovation avec France 2030 et nos réformes du marché de l’emploi.

Le plein-emploi, c’est-à-dire à la fois la baisse du chômage et la hausse de l’activité, est la bonne réponse à la question des finances publiques, de la cohésion sociale, de la création de richesse et de notre autonomie stratégique. Ensuite, je veux continuer à réarmer nos services publics, et en particulier l’école et la santé.

Là aussi, on a fait ces dernières années de vraies évolutions grâce à un réinvestissement sans précédent. Beaucoup de transformations sont en cours pour recréer une école de qualité : le choc des savoirs, la formation des maîtres, le pacte enseignant… Il s’agit à la fois d’élever le niveau des élèves, de transformer le système éducatif et de veiller à ce que l’école demeure un sanctuaire. C’est pour moi aujourd’hui la bataille la plus importante. Celle qui est au cœur de mon ADN : la lutte contre l’assignation à résidence.

Concernant la santé, alors que nous manquons et continuerons de manquer de médecins, avec la fin du numerus clausus, la meilleure rémunération des professions médicales, la réorganisation de l’hôpital, la délégation des actes, nous avons également enclenché une transformation profonde du secteur afin de répondre à la demande de soins et d’avoir une médecine plus préventive.

Mon troisième axe, c’est le régalien. Là aussi on a fait beaucoup. À la fin de ces dix ans, on aura doublé le budget des armées, augmenté de 60% celui de la justice, de 50% celui de l’Intérieur. Et je ne parle pas des recrutements.

latribune.fr/e

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