Une « Learning Expedition » de l’ESCP Business School a démarré ce jeudi en Israël. Le thème central de la mission de 5 jours « l’écosystème hightech de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva ». Jeudi la délégation était au Kotel. Le programme de visites est soutenu par la Fondation France-Israël. La CCIIF de Tel-Aviv manage l’ensemble de la mission.
KOTEL. Le pan de 57 mètres de long visible à l’extérieur n’est qu’une partie de la muraille occidentale qui s’étire sur 497 mètres. Le reste du mur est actuellement situé pour une partie dans le quartier arabe de la ville, utilisé comme quatrième mur par les maisons attenantes, et pour l’autre enterré. Cette partie souterraine peut être vue en empruntant le tunnel souterrain qui longe une partie du mur sur plus de 200 mètres.
Cette muraille est constituée de quarante-cinq rangées de pierres de taille en pierre calcaire de Jérusalem, dites malakhé ou malaki(« royal » en hébreu et en arabe) rappelant le marbre, dont la catégorie est nommée grey gold (« or gris »).
Elles ont probablement été extraites de la carrière ou (en) grotte de Zedekiah (dite aussi de Salomon, de Soliman, de Koreh…) évoquée notamment par le géographe arabe Al-Maqdisī (Xe siècle apr. J.-C.) et par le commentateur juif Rachi (XIe siècle), située sous le quartier arabe de la Vieille Ville, entre la porte de Damas et celle d’Hérode et dont l’entrée se place juste sous le mur. Des pierres du mur peuvent provenir également d’une carrière adjacente au quartier orthodoxe de Ramat Shlomo situé au nord de la ville.
Des quarante-six rangées de pierre dénombrables et présentes aujourd’hui, vingt-neuf sont exposées à la vue de tous et dix-sept sont souterraines.
La taille et le poids des pierres varient, allant de deux tonnes à plusieurs centaines comme celle que l’on peut voir dans la partie souterraine, qui est un monolithe de quatorze mètres de long pesant cinq cent soixante-dix tonnes, inséré dans la section basse du mur.
La hauteur initiale du mur de soutènement était d’environ soixante mètres mais le point culminant actuel se situe à quarante mètres (alors que sa partie supérieure n’est pas d’origine) ; elle est de trente-deux mètres sur la partie visible du lieu de prière.
En raison d’une interdiction de recherches archéologiques sur le dit mont du Temple (chez les Juifs) ou la dite esplanade des Mosquées (chez les musulmans), l’épaisseur du mur n’a pu être mesurée précisément mais néanmoins, diverses mesures donnent quatre mètres en bas et deux mètres à son sommet.
Afin de stabiliser ce mur de soutènement soumis aux pressions énormes des arcs et des voûtes des espaces intérieurs situés à l’arrière, il a été construit selon un modèle pyramidal de sorte que chaque couche est décalée d’environ deux pouces par rapport au niveau inférieur et l’on peut constater visuellement ces pentes dans les coins du mont du Temple. Selon l’archéologue de Jérusalem Dan Bahat, le motif pyramidal a pour but de corriger l’effet d’optique qui pousse à croire que le mur est incliné dans sa direction dès lors qu’on se place en hauteur.
Dans une autre portion de ce mur, un peu plus au nord, est un endroit considéré par certains comme plus proche du Saint des Saints que le grand Kotel ; il est appelée le Kotel HaKatan, « le Petit Kotel » et situé dans le quartier arabe. Une petite chambre souterraine, appelée « la Grotte », située dans le tunnel du mur des Lamentations, est encore plus proche du Saint des Saints, mais elle ne peut être visitée que par quelques personnes à la fois.