“De nouvelles estimations de l’Organisation mondiale de la santé [OMS] montrent que le bilan total associé directement ou indirectement à la pandémie de Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d’environ 14,9 millions de morts (avec une fourchette de 13,3 millions à 16,6 millions) ”, écrit l’OMS dans un communiqué rendu public le 5 mai.
“Ce chiffre est environ 2,7 fois supérieur au bilan officiel [de 5,4 millions de morts] communiqué par les États”, note Nature, qui précise que “cet écart s’appuie sur des estimations de la ‘surmortalité’, qui prennent notamment en compte les décès passés sous le radar des institutions nationales”.
Les chiffres de l’OMS sont néanmoins un peu moins élevés que ceux avancés dans une étude parue dans The Lancet en mars, qui évaluait à environ 18 millions le nombre de morts liées au Covid-19 dans le monde, ou que ceux établis par The Economist.
LE PLUS.
La pandémie de Covid-19 en Israël se répand à partir du , malgré les mesures de confinement et de refus d’admission en Israël prises aussitôt par le gouvernement israélien.
La gravité de cette pandémie incite des hommes politiques israéliens à rechercher un gouvernement d’union alors que la crise gouvernementale qui a commencé avec le scrutin législatif d’avril 2019 se prolonge après les troisièmes élections législatives le 2 mars 2020. D’importantes mesures permettent de freiner l’expansion de la pandémie. Toutefois, la crise socio-économique qu’elles provoquent et le mécontentement populaire envers le Premier Ministre entraînent leur relachement.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens augmente de nouveau fortement à partir de la fin du mois de mai 2020, quelques semaines après la fin du confinement. Un climat de luttes politiques empêche de le contenir, car toute mesure de restriction est immédiatement combattue par des représentants du peuple soucieux de reprise économique et sceptiques de la réalité des chiffres. La mortalité augmente à nouveau, ainsi que la pression sur le système de santé, à partir d’octobre. Un nouveau confinement de trois semaines est voté et prend effet à la veille du nouvel an juif () dans un climat généralisé de défiance à l’encontre des autorités. L’avant-veille de ce nouveau confinement, le chef de l’État Reuven Rivlin présente ses excuses auprès des Israéliens pour l’incapacité du gouvernement à contenir la pandémie de coronavirus. Le nombre de nouveaux cas quotidiens recommence à baisser à la suite des mesures de confinement avant de remonter en novembre à la suite de l’allègement du confinement. 4 000 nouveaux cas sont diagnostiqués les et un troisième confinement est ordonné à partir du . On compte le 3 318 morts pour une population totale d’un peu plus de 9 millions d’habitants.
Les premières doses de vaccin Pfizer arrivent en Israël le et la campagne de vaccination commence sur un rythme très rapide le et un million de personnes ont déjà reçu la première dose le . La létalité de la maladie ne baisse cependant pas immédiatement et le nombre de morts le se monte à 5 257. À la mi-février, les effets de la vaccination massive commencent à apparaître sur les indicateurs. Les nombres de nouveaux cas et de décès quotidiens baissent significativement. Le nombre total de morts au 19 février est de 5 526 et de 6 114 le 22 mars.
Le 7 mars 2021, quand plus de la moitié des 9,3 millions d’Israéliens ont reçu une première dose du vaccin et que les chiffres montrent une chute significative des décès et des nouveaux cas, terrasses de restaurant et écoles rouvrent et les bars et les restaurants en salle sont accessibles au détenteurs du « passeport vert », c’est-à-dire aux personnes ayant reçu les deux doses de vaccins. Le succès de la campagne de vaccination permet au pays de « revivre », avant d’entrer dans une quatrième vague qui porte le nombre de décès dus à la COVID-19 à 7000 le 31 août 2021.