Le marché immobilier israélien en pleine effervescence a battu de nouveaux records en 2021, les acheteurs de maison ayant contracté environ 116 milliards de shekels (32 milliards d’euros) de prêts hypothécaires au cours de l’année, selon les données préliminaires publiées par la Banque d’Israël la semaine dernière.
Le montant total des prêts en 2020 s’élevait à 78,1 milliards de shekels (22 milliards d’euros), ce qui signifie qu’une hausse vertigineuse de 50 % a été enregistrée en seulement un an.
Le seul mois de décembre a vu les Israéliens emprunter 12,2 milliards de shekels (3,42 milliards d’euros) pour financer des prêts hypothécaires, soit une hausse de 11,9 % par rapport aux chiffres de novembre.
Au cours du mois de novembre, 18.200 unités de logement ont été achetées en Israël, soit le nombre mensuel le plus élevé depuis juin 2015, qui a vu l’acquisition de 16.000 unités, selon un rapport distinct publié cette semaine par le bureau de l’économiste en chef du ministère des Finances.
Près de 40 % de ces unités (environ 6.700) ont été achetées par des ménages qui possèdent déjà un ou plusieurs logements, soit une augmentation de 200 % par rapport à la même période, l’année dernière, et de 41 % par rapport à octobre 2021, qui a également connu une activité record des investisseurs, selon le rapport.
Il s’agit de la part la plus élevée d’achats par des investisseurs depuis juin 2015, qui, à l’époque, atteignait 30 % du marché immobilier.
Les primo-accédants, quant à eux, ont acheté plus de 6 100 unités de logement en novembre, soit le nombre le plus élevé en un seul mois au cours de la dernière décennie, selon le ministère des Finances.
L’achat record de logements par les Israéliens intervient également dans un contexte de hausse record des prix. Les prix des logements ont augmenté de plus de 10,6 % en 2021, selon les données publiées vendredi par le Bureau central des statistiques (CBS).
Les gouvernements ont longtemps promis de faire baisser les prix des logements, qui ont grimpé pendant plus d’une décennie. La flambée des coûts a mis l’accession à la propriété hors de portée de nombreux Israéliens, affaiblissant ainsi la classe moyenne.