« Je choisis la vie » – Alon Ohel parle de ses deux ans de captivité.

Le pianiste Alon Ohel a été kidnappé le 7 octobre 2023 alors qu’il assistait au festival de musique Nova et il a passé plus de deux ans aux mains du Hamas. Dans une interview accordée à la chaîne 12 de la télévision israélienne il a décrit, pour la première fois, les terribles conditions dans lesquelles il a été détenu : il a été affamé, enchaîné pendant des mois et a vécu dans la peur constante d’être torturé, tué.

Alon Ohel raconte que dans l’abri où il s‘était réfugié avec Hersh Goldberg-Polin qui a été ensuite assassiné il a été touché par des éclats de grenade. La douleur irradiait dans tout son corps, son épaule, son bras étaient également touchés. Toutefois, dès ce moment, Alon s’est dit : « Quoi qu’il advienne, je choisis la vie ».

„Détenu comme un animal“

Alon Ohel raconte également qu’il a été détenu „comme un animal“ : enchaîné, isolé, dépouillé de sa dignité d’homme. Il a été notamment aidé par Eli Sharabi qui l’a protégé comme un père le ferait pour son enfant. « Nos liens ont été immédiats », se souvient-il. Il raconte également qu’à un moment donné il a été tellement tenaillé par la faim qu’il a perdu tout contrôle de soi et qu’il s’est jeté contre un mur, se fracturant la main. Eli Sharabi était là pour le consoler et le tenir dans ses bras : « il nous a portés tous les deux, tant lui-même que moi, sur son dos ».

Pendant sa détention, la musique l’a également aidé à survivre. Il chantonnait des mélodies, se souvenait de morceaux pour piano, ce qui lui a permis de conserver une partie de son identité. Il a également puisé sa force dans l’idée qu’au-dehors des gens luttaient pour sa libération.

Après sa libération, en octobre 2025, il est rentré physiquement très atteint mais émotionnellement valide. Alon a souligné qu’il ne voulait pas se voir comme une victime. Il veut retrouver sa vie, grandir, guérir et construire son avenir.

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