Peu avant l’aube, ce samedi, New Delhi a mené une série de frappes contre son voisin, dont l’une près de la capitale pakistanaise. Islamabad a lancé une contre-attaque dans la foulée.
Les pays membres du G7 ont aussitôt appelé à «une désescalade immédiate» et ont demandé aux deux puissances nucléaires «de faire preuve de la plus grande retenue». «La poursuite de l’escalade militaire constitue une menace sérieuse pour la stabilité régionale», ont-ils indiqué dans un communiqué, encourageant les deux pays «à entreprendre un dialogue direct en vue d’une issue pacifique».
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a proposé la médiation des États-Unis. Lors d’un appel avec le chef de l’armée pakistanaise, Asim Mounir, le chef de la diplomatie américaine «a continué d’exhorter les deux parties à trouver des moyens d’arriver à une désescalade et a proposé l’assistance des États-Unis pour entamer des discussions constructives afin d’éviter de futurs conflits», a déclaré la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, dans un communiqué.
Un regain de tension entre l’Inde et le Pakistan fait craindre une dangereuse escalade nucléaire, une première depuis la guerre froide. Suite à un attentat attribué à un groupe terroriste soutenu par le Pakistan, qui a coûté la vie à 25 touristes indiens et un ressortissant népalais, New Delhi a lancé une vaste opération aérienne visant neuf cibles au Pakistan et au Cachemire.
Le bilan provisoire est embarrassant pour l’Inde : trois avions de chasse, dont un Rafale français, ont été abattus, contre un seul avion pakistanais – probablement un F-16. L’Inde, pourtant considérée comme militairement plus avancée, n’avait pas équipé ses Rafale de missiles israéliens cette fois, mais de munitions françaises. En revanche, les MiG-29 indiens ayant intercepté l’avion pakistanais auraient utilisé des missiles israéliens Rafael.

Israël observe la situation de près : l’Inde est son plus gros client dans le domaine de la défense. Au cours de la dernière décennie, l’Inde a importé d’Israël du matériel militaire pour un montant de 2,9 milliards de dollars, radars, drones de surveillance et de combat, et missiles.

Et d’ailleurs au mois d’avril, Israel Aerospace Industries avait testé avec succès son missile sol-air de moyenne portée Barak en Inde. Des essais réalisés en étroite collaboration avec l’armée indienne. Et les exportations militaires d’Israël vers l’Inde n’ont pas été affectées par la guerre à Gaza, Washington et Pékin, voisins nucléaires des deux rivaux asiatiques, multiplient les pressions pour éviter l’irréparable.

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LE PLUS.

L’armée pakistanaise a annoncé jeudi avoir « abattu jusqu’ici 25 drones de fabrication israélienne » envoyés par l’Inde sur son sol depuis la veille au soir, au lendemain de la confrontation militaire la plus violente entre les pays en deux décennies.

Ces drones ont été interceptés « avec des moyens techniques mais aussi des réponses armées », précise le communiqué de l’armée, qui avait indiqué précédemment avoir « neutralisé » des drones au-dessus d’au moins neuf villes, certaines abritant des casernes et des garnisons, comme Rawalpindi, la ville-jumelle d’Islamabad.

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