EDITORIAL. DAN ASSAYAH. Des émotions qui m’ont épuisé. Impossible de ne pas revoir en boucle le visage de trois otages-hommes qui semblent sortir d’un camp de concentration. Hier nous avons vécu en Israël une scène de la Shoah.

Le Hamas avait préparé une scène de mort. Les bourreaux du Hamas ont obligé les suppliciés à dire des mots en hébreu qu’en Israël même les journalistes chevronnés ont eu du mal à garder leurs émotions.

Les terroristes du Hamas savent qu’ils sont condamnés à mort par Israël. Il suffit d’une petite seconde d’inattention des tueurs en charge de la mise en scène. Et si leur visage masqués se font voir une milliseconde, les caméras de Tsahal repèrent les noms des terrorises et ils rentrent dans la « liste noire ».  Il a fallut des années à Israël pour liquider les terroristes de Munich. Cela prendra moins de temps cette fois-ci.

La mise en scène par le Hamas a été vécue en Israël comme une véritable déclaration de guerre du Hamas par des millions d’Israéliens.

Ne vous trompez pas. Le Gouvernement israélien ne peut pas ne pas réagir. La destruction du Hamas semble impérative. Israël va vivre encore une véritable enfer. Le « Horror show » va démarrer…

LE PLUS.

L’état de santé d’Or Levy et Eli Sharabi, deux des trois otages israéliens libérés samedi par le Hamas, est « mauvais », a annoncé dans la soirée l’hôpital Sheba à Ramat Gan, où ils ont été admis, près de Tel-Aviv.

« Les conséquences de 491 longs jours en captivité sont manifestes (…) et leur état de santé est mauvais. C’est la quatrième fois (que Sheba reçoit des otages libérés de Gaza depuis le début de la trêve, le 19 janvier) et la situation est plus grave cette fois-ci », a déclaré à la presse Yaël Frenkel Nir, directrice de l’hôpital.

Torture, famine et terreur : le calvaire d’Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami à Gaza

Privés de lumière, sous-alimentés et soumis à des violences physiques et psychologiques, les trois hommes libérés samedi ont commencé à livrer des détails sur leur captivité

i24NEWS
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Or Levy et Eli Sharabi ont été détenus ensemble pendant toute leur captivité à Gaza, rejoints la veille de leur libération par Ohad Ben Ami, selon les informations révélées samedi soir sur Kan 11. Les trois hommes, qui ont partagé leur cellule avec d’autres otages, ont décrit des conditions de détention particulièrement éprouvantes.

« Nous avions faim en permanence », ont-ils confié. Déplacés à plusieurs reprises par leurs ravisseurs du Hamas, ils ont été maintenus dans des tunnels souterrains, privés presque totalement de lumière naturelle. L’un d’entre eux a témoigné : « Le séjour sous terre était terrifiant, je ne pensais jamais en sortir ».

Au-delà de la privation délibérée de nourriture, les trois hommes ont rapporté avoir subi des tortures, des violences physiques et des abus psychologiques. Or Levy, considéré par ses geôliers comme un soldat réserviste, a été soumis à des interrogatoires visant à obtenir des informations sur Tsahal.

Contrairement à d’autres otages libérés, les trois hommes n’ont eu quasiment aucun accès aux médias pendant leur détention. Ils ont indiqué avoir été filmés par le Hamas la veille de leur libération pour des vidéos de propagande.

La libération s’est accompagnée de révélations tragiques. Or Levy, qui soupçonnait déjà le sort de son épouse Einav, a reçu la confirmation de son assassinat par une représentante de Tsahal. Il a pu voir une vidéo de son fils Almog, âgé de trois ans et demi, préparée par sa famille.

Pour Eli Sharabi, la première question posée aux soldats israéliens concernait sa famille. Une représentante de Tsahal lui a annoncé que son épouse Lian et leurs filles Noya et Yahel avaient été assassinées dans leur maison du kibboutz Be’eri. Dans un acte de cruauté psychologique, les terroristes du Hamas lui avaient fait croire que son frère Yossi avait été tué à Gaza. Ohad Ben Ami, qui ignorait pendant près de 500 jours si ses filles étaient en vie, a enfin pu les retrouver après sa libération.

 

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