Israël a récemment contacté l’Égypte pour demander des réponses après que les FDI ont constaté une augmentation significative de l’activité militaire dans la péninsule du Sinaï, en violation de l’accord de paix entre les deux pays, a rapporté Channel 14.

La chaîne d’information israélienne a déclaré que l’armée avait constaté des « violations flagrantes » de l’accord de paix, notamment la construction d’obstacles antichars, des préparatifs logistiques « importants » et le déploiement de divisions blindées entières dans le centre du Sinaï.

Le traité de paix conclu entre les deux nations en 1979 prévoyait la démilitarisation du Sinaï, qu’Israël a restitué à l’Égypte dans le cadre du traité. Cependant, lorsque ISIS est devenu une menace dans la région, Israël a autorisé un important renforcement des forces près de sa frontière pour aider l’Égypte à lutter contre les terroristes djihadistes.

Le lieutenant-colonel à la retraite Eli Dekel met en garde contre la menace croissante de l’armée égyptienne depuis des années. Selon Dekel, l’armée égyptienne a ajouté quelque 60 000 soldats depuis l’arrivée au pouvoir du Président el-Sisi, son alignement indiquant clairement qu’elle considère Israël comme son principal ennemi.

Les forces armées égyptiennes, qui constituent déjà l’une des plus grandes armées de la région, sont en pleine phase d’acquisition et de développement des infrastructures. L’Égypte a construit un vaste réseau de routes et de ponts, créé des dizaines de possibilités de traverser le canal de Suez et acquis des centaines de transporteurs de chars, ce qui lui permet de renforcer rapidement ses troupes dans la péninsule du Sinaï.

Le renforcement militaire ne semble pas près de s’arrêter. Selon un rapport de Reuters publié mardi, l’administration Biden prévoit de détourner 95 millions de dollars d’aide militaire de l’Égypte vers le Liban. Cette somme fait toutefois partie d’un programme d’aide annuel d’une valeur de 1,3 milliard de dollars.

En décembre, le département d’État américain a approuvé une autre vente d’armes à l’Égypte pour un montant de 4,69 milliards de dollars, dont 555 chars M1A1 Abrams fabriqués aux États-Unis, 630 millions de dollars pour 2 183 missiles air-sol Hellfire et 30 millions de dollars pour des munitions à guidage de précision.

La chaîne d’information qatarie al-Arab a cité des sources militaires égyptiennes affirmant qu’Israël « provoque délibérément l’Égypte » en s’opposant à un retrait du corridor Philadelphie, bien qu’il n’ait trouvé « aucun tunnel » dans la région.

Les sources ont également accusé Israël de violer le traité de paix avec l’Égypte par son déploiement à la frontière de Gaza, tout en notant que le renforcement de la présence militaire égyptienne avait été approuvé par Israël et servait la lutte contre le terrorisme.

« Il convient de noter que cette question, négligée pendant de nombreuses années par tous les gouvernements, empêche désormais les hauts responsables politiques et de la défense de dormir », a commenté Tamir Morag, correspondant diplomatique de Channel 14.

« Sous notre nez, sous le couvert de l’accord de paix (un terme qui devrait peut-être être mis entre guillemets), l’Égypte a construit une armée redoutable. Cette armée est basée sur des armes américaines reçues dans le cadre de l’accord, et tous ses exercices d’entraînement simulent des scénarios d’invasion d’Israël. »

« L’Égypte, le plus grand État arabe avec environ 117 millions d’habitants, ne peut ni nourrir, ni loger, ni subvenir aux besoins de sa population. Pourtant, cela ne l’empêche pas de construire ces dernières années une armée massive, une marine puissante et une force aérienne capable de défier et de compliquer la tâche de l’armée de l’air israélienne (F-16, Su-35, MiG-29, Mirage 2000 et Rafales de Dassault). Toute cette force militaire, qui ne cesse de violer et d’éroder les accords de Camp David, s’entraîne dans un seul but : faire la guerre à Israël », a souligné M. Morag.

Source : All Israël

 

Partager :