Soucieux de compenser partiellement l’augmentation des dépenses de guerre et de réduire le déficit budgétaire en 2025 pour éviter de nouvelles dégradations, le ministère des Finances et l’autorité fiscale israélienne ont proposé un ensemble de coupes budgétaires et de mesures fiscales, dont la plupart ont été rejetées par les législateurs, notamment par le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Ce dernier a été sévèrement critiqué pour ne pas avoir ajusté les priorités budgétaires nécessaires pour satisfaire les besoins en temps de guerre et soutenir la reprise économique.

Bien qu’elle ait procédé à des réductions modérées des dépenses dans le budget révisé de 2024, la coalition de droite israélienne a conservé des milliards de shekels de fonds discrétionnaires mis à la disposition des alliés politiques dans le cadre des accords conclus lors des pourparlers de coalition il y a plus d’un an.

Les responsables du Trésor avaient demandé la suppression de dix ministères inutiles, dont le ministère des Implantations et des Projets nationaux, le ministère de Jérusalem et de la Tradition juive et le ministère du Renseignement, afin de libérer des fonds pour aider à couvrir le déficit budgétaire en temps de guerre. La commission des Finances de la Knesset a également alloué mardi des centaines de millions de shekels de fonds « excédentaires » de la coalition à des ministères tels que le ministère des Implantations et des Projets nationaux.

Alors que le ministère des Finances est en train d’établir les grandes lignes du budget 2025, les responsables du Trésor auraient proposé des réductions et des taxes pour lever entre 30 et 50 milliards de shekels supplémentaires afin de financer les coûts de la guerre. Les mesures proposées comprennent l’augmentation de la TVA actuelle de deux points de pourcentage pour la porter à 19 %, la réduction des allocations familiales, le gel des salaires dans le secteur public, la réduction des allègements fiscaux sur les fonds d’épargne des travailleurs, qui sont principalement financés par les employeurs, et la réduction des dépenses de la coalition.

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