Carlo Acutis, un adolescent italien décédé d’une leucémie en 2006 à l’âge de 15 ans, prodige de l’informatique et surnommé « le geek de Dieu », devrait devenir le premier saint millennials de l’Église catholique.
Celle-ci avait déjà reconnu un premier miracle en 2020, lorsque l’évocation de Carlo Acutis aurait guéri un garçon brésilien atteint d’une malformation congénitale du pancréas qui l’empêchait de s’alimenter normalement. Puis le pape François a reconnu un deuxième miracle qui lui a été attribué, lié à la guérison d’une jeune fille du Costa Rica qui avait subi un traumatisme crânien après être tombée de sa bicyclette à Florence, en Italie, où elle étudiait et sa mère a déclaré avoir prié pour la guérison de sa fille sur la tombe d’Acutis à Assise.
Comme les candidats à la sainteté doivent normalement se voir attribuer deux miracles avant de pouvoir être canonisés, la prochaine étape consistera pour le pape à convoquer une réunion de cardinaux pour s’accorder sur la sainteté d’Acutis et décider d’une date pour la canonisation.
Très pieux, le jeune homme avait créé des sites internet pour les prêtres ainsi qu’un site sur les miracles religieux. Il avait également conçu un schéma de la prière du Rosaire, qu’il récitait quotidiennement, en le reproduisant sur son ordinateur.
Sa dévotion digitale a suscité les louanges du pape François, qui déclarait en 2019 que son usage d’internet lui avait permis de «communiquer des valeurs et de la beauté», et de contrer les «dangers des réseaux sociaux». Le pape avait d’ailleurs cité une phrase emblématique du jeune Milanais: «Tout le monde naît original, mais beaucoup meurent comme des photocopies», incitant les internautes à ne pas perdre leur individualité.
Carlo Acutis est souvent présenté dans l’Église catholique comme le saint patron des internautes. Né à Londres en 1991, il s’est ensuite installé à Milan, en Italie, avec sa famille. Bien que les parents d’Acutis ne soient pas croyants, la foi du jeune garçon a été nourrie par sa nounou polonaise. Après sa mort, son corps a été transféré dans la ville italienne d’Assise, où il est aujourd’hui exposé dans un sanctuaire, aux côtés d’autres reliques qui lui sont associées.
Son histoire est considérée comme utile pour l’Église catholique, qui cherche à mieux communiquer avec les jeunes générations à l’ère du numérique.
Source : CNN & Israël Valley