Ce vendredi, la Ville de Nice a rendu hommage à l’ancien Président de l’Etat d’Israël et Prix Nobel de la Paix, Shimon Peres, en attribuant son nom à une belle esplanade située Jardin Albert 1er, au cours d’une cérémonie en présence notamment du Maire de Nice, Christian Estrosi, de Joshua Zarka, Ambassadeur d’Israël en France, et de Tsvia Walden Peres, fille de Shimon Peres et membre du Conseil du Centre Peres pour la Paix et l’Innovation.
Shimon Peres avait été Premier ministre d’Israël en 1977 (par intérim), de 1984 à 1986 et de 1995 à 1996, et président de l’État d’Israël de 2007 à 2014. Très respecté dans le monde occidental, Shimon Peres avait reçu, avec Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, le prix Nobel de la paix en 1994 pour sa participation aux pourparlers de paix avec les Palestiniens qui ont mené aux accords d’Oslo.
Une table vide avait été dressée lors de la cérémonie pour les 130 otages encore aux mains du Hamas, dont trois sont français : Orion Hernandez-Radoux, Ofer Kalderon, Ohad Yahalomi. Le maire de Nice a rappelé que “Shimon Peres était un véritable et authentique faiseur de paix, qui sait combien une paix, pour être durable, doit être choisie et non subie”.
“J’ai eu l’honneur de rencontrer Shimon Peres. Je m’inspire de sa sagesse, de sa vision, à chaque instant, lui qui était réellement un visionnaire. Je mes souviens, alors que j’étais ministre de l’Industrie, je lui avais demandé: “Monsieur le Président, que puis-je faire pour vous aider ?” Il m’avait répondu: “Nous ne pouvons pas investir sur le territoire palestinien, de par les lois internationales. Mais la France peut le faire…” Et c’est ainsi que nous avions jeté les bases d’une zone d’activité à Bethléem, dont j’ai eu la chance de poser la première pierre ».
“Il avait la vision d’un nouveau visage du Moyen-Orient… Mais le monde, malheureusement, n’y est pas encore prêt…” a estimé le nouvel ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, avant de louer l’amitié entre la France et Israël : “Shimon Peres a fait de la paix sa meilleure arme de défense, et la France a toujours apporté son soutien à cette vision. Et Nice est le parfait exemple cette amitié franco-israélienne” a-t-il tenu à souligner, en disant combien il était touché et ému de voir, sur les panneaux publicitaires de la Ville, les photos et les noms des otages israéliens aux mains du Hamas, et en saluant la détermination de Christian Estrosi à afficher fermement son soutien à Israël.
Des élèves de l’école Kerem Menahem ont lu, en français et en hébreu, trois citations de Shimon Peres : “À notre époque, un dirigeant qui veut laisser son nom dans l’histoire doit comprendre que son rôle est d’assister, et non de gouverner”. “Je ne me demande pas ce que je peux devenir mais ce que je peux faire. C’est pourquoi, plutôt que de continuer à diriger, je préfère servir”. “Aujourd’hui, l’égalité des droits, c’est le droit pour chacun d’être différent. Celui qui opte pour la discrimination a perdu”.
Des messages aujourd’hui universels, qui résonnent fortement par les temps que nous connaissons.
Source : Nice 24 (résumé Israël Valley)