Gilad Erdan a broyé la couverture de la Charte des Nations Unies avec un destructeur de documents pour protester contre un vote symbolique de l’Assemblée générale, soutenant la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU.

Un geste polémique. L’ambassadeur israélien à l’ONU a détruit vendredi la Charte des Nations Unies, après un vote symbolique sur l’adhésion de la Palestine, dénoncé par Israël.

« Vous déchiquetez la Charte des Nations Unies de vos propres mains », a lancé Gilad Erdan depuis la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, en broyant la couverture de la Charte avec un destructeur de documents. « Honte à vous ! », a-t-il insisté, peu après le vote, ajoutant : « Aujourd’hui, vous accueillez un État terroriste dans vos rangs. Vous avez ouvert les Nations Unies au nazisme moderne. Cela me rend malade. »

VIDÉO. L’ambassadeur d’Israël détruit la Charte de l’ONU, après un vote symbolique sur l’adhésion de la Palestine

Par 143 voix pour, 9 contre, et 25 abstentions, l’Assemblée générale de l’ONU venait de soutenir à une large majorité la demande d’adhésion de la Palestine à l’organisation internationale. Cette résolution n’a toutefois qu’un caractère symbolique, en raison du veto américain au Conseil de sécurité.

« La violence paie »

Le vote a immédiatement été dénoncée par Israël, le ministre israélien des Affaires étrangères estimant qu’il récompensait « les meurtriers et violeurs du Hamas et (sapait) les efforts pour libérer les otages » enlevés par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. « Le message que l’ONU envoie à une région emplie de douleur est : la violence paie », a ajouté sur X (ex-Twitter) Israël Katz.

Ce vote a en revanche été salué par l’Autorité palestinienne (AP) : ce vote « proclame que la Palestine remplit toutes les exigences prévues par la Charte des Nations unies (…) et mérite donc et est apte à devenir membre à part entière de l’ONU », a ainsi estimé dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères de l’AP, se félicitant de « l’écrasante majorité » recueillie et du « consensus international au sein de la plus importante organisation internationale ».

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