Israël prêt à renoncer à attaquer Rafah en échange d’otages.

Pour la première fois, Israël se dit prêt à renoncer à lancer une attaque contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, si un accord sur la libération d’une partie des 133 otages détenus par le Hamas est conclu.

Par Pascal Brunel

Israël a apparemment changé son fusil d’épaule. Pour la première fois, Israël Katz, son ministre des Affaires étrangères, a annoncé que le pays était disposé à suspendre son projet d’attaque contre Rafah , une ville du sud de la bande de Gaza présentée comme le dernier bastion du Hamas, si un accord sur la libération d’une partie des 133 otages détenus par les islamistes était conclu.

Autrement dit, les otages, kidnappés le 7 octobre lors d’une sanglante incursion de commandos islamistes dans le sud du pays qui a fait près de 1.200 morts, sont désormais devenus « la priorité », a souligné le chef de la diplomatie.

Cette position marque un tournant. Jusqu’à présent, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, et son Etat-major considéraient que d’intenses pressions militaires, notamment sous forme d’une invasion de Rafah où le Hamas détient encore quatre « brigades » de sa branche armée, étaient le seul moyen de contraindre les islamistes à lâcher du lest sur les otages.

L’enjeu était tel que Benyamin Netanyahou a proclamé à maintes reprises qu’aucune « victoire totale » (promise aux Israéliens) n’était possible sans une éradication du Hamas à Rafah.

Pascal Brunel

LES ECHOS.

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