Qui sont les principaux vendeurs d’armes à l’Israël en Europe?

Deux acteurs jouent un rôle clé dans les importations israéliennes en matière d’armement : les États-Unis et l’Allemagne. La première puissance mondiale représente à elle seule 68 % des exportations d’armes vers Israël, selon les données de l’Institut de recherche suédois, Sipri. L’Allemagne assure 28 % des achats israéliens à l’étranger. Les importations par Israël sont financées en partie par l’aide militaire de 3,3 milliards de dollars (3 milliards d’euros) fournie chaque année par les États-Unis.

ALLEMGANE. La République fédérale, deuxième fournisseur d’Israël, représentait 30 % de ses importations d’armes entre 2013 et 2022, selon le Sipri, mais les autorisations de livraison ont été multipliées par dix entre 2022 et 2023, et la majeure partie de cette hausse spectaculaire a eu lieu après le 7 octobre.

Selon le ministère de l’économie et de la protection du climat allemand, elles ont atteint l’an dernier 326 millions d’euros. Les armes offensives ne représentent toutefois que 6 % de ce montant (contre un peu plus de 2 % en 2022), d’après l’agence Deutsche Presse-Agentur. Le reste est constitué de « biens militaires » tels que des véhicules blindés ou de transport de troupes et de matériel de protection. Le gouvernement ne communique pas le détail des livraisons, notamment pour que les entreprises allemandes impliquées ne soient pas identifiables.

Italie

L’Italie a cessé de livrer des armes à Israël après le 7 octobre, a annoncé le 21 janvier le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani. Le pays représentait 5,9 % des importations d’armes conventionnelles entre 2011 et 2020, ce qui en faisait le troisième fournisseur de l’Etat hébreu, selon une analyse des données du Sipri réalisée par l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Campaign Against Arms Trade (CAAT), qui milite pour l’arrêt du commerce mondial des armes.

Royaume-Uni

En 2023, le gouvernement britannique a donné son aval à l’exportation en Israël de biens militaires d’une valeur de 42 millions de livres sterling, soit le même montant que l’année précédente. Le secrétaire à la défense, Grant Shapps, le jugeait alors « relativement modeste ».

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