Il était une petite start-up française très observée par les experts israéliens, Mistral AI, qui voulait devenir grande.
COURRIER INTERNATIONAL : « Elle n’a que neuf mois, mais est déjà valorisée 2 milliards d’euros. L’entreprise d’intelligence artificielle Mistral AI a lancé lundi 26 février son premier chatbot, Le Chat, son premier modèle de langage avancé, Mistral Large, et fait entrer Microsoft au capital. Séduite, la presse économique anglo-saxonne et israélienne souligne l’ascension fulgurante de ce potentiel champion de l’IA.
Tous les ingrédients sont réunis pour attirer l’attention de la presse économique anglo-saxonne. Le secteur, d’abord : l’intelligence artificielle (IA), qui fascine et agite les investisseurs. Son ascension fulgurante, ensuite : Mistral AI a été créée il y a neuf mois et sa valeur est estimée à 2 milliards d’euros. Enfin, l’ingrédient qui fait le sel d’une bonne histoire : cette jeune pousse française ose s’imaginer en concurrente sérieuse d’OpenAI et de son agent conversationnel, ChatGPT.
“L’an dernier, Arthur Mensch avait 30 ans, il travaillait pour Google et l’intelligence artificielle commençait tout juste à s’imposer”, raconte The Wall Street Journal. Depuis l’irruption de l’IA générative et le succès massif du robot conversationnel ChatGPT, l’ingénieur français a quitté les États-Unis pour lancer sa start-up, Mistral AI, “qui, du haut de ses neuf mois d’existence, est valorisée un peu plus de 2 milliards de dollars”. Cette accélération illustre bien “la frénésie – et les angoisses – qui accompagne les tentatives de bâtir des systèmes avancés d’IA”, estime le journal économique américain.
Et le jeune patron de Mistral AI d’expliquer depuis ses bureaux parisiens au Wall Street Journal :
“J’ai toujours regretté qu’il n’y ait pas de Big Tech en Europe, je pense que c’est une chance pour nous d’en devenir une.”
Pour le quotidien, l’histoire de Mistral AI “remet en question l’idée reçue selon laquelle les vainqueurs de la course à l’IA émergeront parmi les géants américains de l’industrie technologique”. Pourtant, l’entreprise fait encore figure de Petit Poucet par rapport aux géants du secteur ».