Des dizaines de détenus palestiniens libérés « en raison de la surpopulation dans les prisons ».

Ben Gvir a affirmé que ces libérations étaient « un geste » du chef du Shin Bet avant le Ramadan;

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Environ 50 détenus administratifs palestiniens de Cisjordanie ont été libérés de manière inattendue jeudi soir de la prison d’Ofer. Selon des rapports palestiniens, tous avaient été arrêtés après le 7 octobre. Le porte-parole de Tsahal et celui du Shin Bet ont indiqué cette nuit dans un communiqué conjoint que la mesure avait été prise « en accord avec l’évaluation de la situation de tous les organismes de sécurité, en mettant l’accent sur la crise de surpopulation dans les prisons ».

Il a également été rapporté que les détenus libérés étaient « censés terminer leur détention le mois prochain » et que la libération avait été effectuée « afin de libérer de l’espace pour des détenus présentant un niveau de menace plus élevé ». Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré dans un communiqué émanant de son bureau que « les détenus n’ont pas été libérés en raison de la crise de surpopulation dans les prisons, mais en raison d’une directive directe du chef du Shin Bet comme un ‘geste’ avant le Ramadan. »

Des sources de sécurité ont contredit les déclarations de Ben-Gvir, précisant que « la semaine dernière, Tsahal et le Shin Bet ont été contraints d’annuler des arrestations prévues avant la période du Ramadan en raison de la crise de surpopulation dans les prisons, en raison de la guerre ». Les sources ont souligné qu’il n’y avait pas l’intention de prolonger la détention des personnes libérées, et qu’il ne s’agit pas d’un geste. La question a également été clarifiée lors de la réunion du cabinet cette nuit.

Le Shin Bet et Tsahal alertent depuis un certain temps sur la crise de surpopulation des prisons et son impact sur les arrestations et les préventions. Le coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires a également été sollicité sur cette question et a depuis longtemps instruit le ministère de la Sécurité nationale d' »agir pour trouver des solutions.

Le rapport du défenseur public publié début du mois révèle des conditions de détention inhumaines dans les prisons israéliennes, exacerbées par la surpopulation due à la guerre débutée le 7 octobre. Depuis, 3 400 détenus de sécurité, incluant des membres du Hamas de Gaza et des individus de Cisjordanie, ont rejoint les prisons, portant le total des Palestiniens arrêtés à environ 5 500. Face à cette crise, un « état d’urgence carcéral » a été déclaré.

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