La décision, prise après la mort, le 29 février, d’une centaine de Palestiniens autour d’un convoi d’aide humanitaire à Gaza, marque le franchissement d’un nouveau palier dans la crise qui oppose Israël à plusieurs pays sud-américains, dont la Colombie. Elle marque également un changement de cap dans la politique extérieure de Bogota.
Le président colombien, Gustavo Petro, a ordonné, le jeudi 29 février, la suspension de l’achat de systèmes d’armement israéliens après la mort d’une centaine de Palestiniens (selon les chiffres du Hamas), autour d’un convoi d’aide humanitaire à Gaza. Tsahal a reconnu des “tirs limités” de militaires se sentant “menacés” par des personnes se dirigeant vers leur point de contrôle mais a expliqué que ce sont les bousculades autour des camions qui ont causé ce lourd bilan.
“Cela s’appelle un génocide et rappelle l’Holocauste, même si les puissances mondiales n’aiment pas le reconnaître”, a écrit sur X le dirigeant de gauche, repris par la revue Cambio. “Et ce n’est pas le seul épisode qui reflète la crise diplomatique entre la Colombie et Israël”, rappelle le magazine.
Selon Jairo Librero, interrogé par Cambio, la décision prise par Gustavo Petro pourrait cependant être plus difficile à appliquer qu’il n’y paraît, car “ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain”. L’expert en défense rappelle que “75 % des fusils [Galil] utilisés dans le pays sont d’origine israélienne, de même qu’une grande partie des éléments de cybersécurité, des avions, des hélicoptères et des drones”.