EDITORIAL. Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitez revenir sur l’éditorial du New York Times et une potentielle reconnaissance d’un Etat palestinien par les Etats-Unis.

Bonjour,

Alors que les pressions pour entraver le droit d’Israël à se défendre se font toujours plus pressantes, les chancelleries occidentales plaident à l’unisson en faveur d’une « solution à deux États », prétendument présentée comme la « seule solution durable ».

Dans le New York Times, un éditorial signé par Thomas Friedman, l’un des éditorialistes les plus influents des États-Unis, notamment réputé pour se faire parfois le porte-parole officieux de la Maison Blanche, aborde la question d’une « doctrine Biden » pour le Moyen-Orient.

L’auteur explique qu’un vaste plan diplomatique américain pourrait se mettre en place dans la région, visant à reconnaître un État palestinien démilitarisé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dirigé par une nouvelle Autorité Palestinienne. Cette reconnaissance serait conditionnée à la mise en place préalable par les Palestiniens d’un ensemble d’institutions garantissant la viabilité de cet État et la sécurité d’Israël. Cette reconnaissance d’un Etat palestinien demeure la condition essentielle à la normalisation complète des relations entre Israël et les pays arabes, en particulier avec l’Arabie Saoudite, pierre angulaire de ce projet. Cette normalisation permettrait de construire une alliance sécuritaire entre Israël, les États-Unis et ces pays arabes, ce qui contribuerait à contenir l’influence grandissante de l’Iran dans la région à court terme, et de l’affaiblir à long terme en s’en prenant militairement à ses proxies.

Pour vous Arié, ce plan serait une erreur ? 

À tout le moins, ce plan relève du wishful thinking, tant il est assorti, à l’heure actuelle, de conditions irréalistes.

Mais finalement quel est le message envoyé ? Face au pire massacre de Juifs depuis la Shoah, la réponse de la communauté internationale serait d’offrir un Etat palestinien ? Donc, ça serait grâce au Hamas que la création d’un Etat de Palestine verrait le jour ? Ce n’est rien d’autre qu’un prix au terrorisme. C’est abject !

Et ça serait une énième faute politique.

Albert Einstein disait : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».

Cinq fois, un État a été proposé aux Palestiniens, et cinq fois, ils ont refusé, y compris certaines propositions qui leur étaient plus que favorables. Les Palestiniens ne veulent pas d’un État de Palestine tant que celui-ci ne couvrira pas l’intégralité du territoire, from the River to the Sea. Mais, la communauté internationale refuse toujours de voir la réalité en face après toutes ces décennies, et faute de volonté de régler le problème en son sein, elle persiste dans sa faillite et répète inlassablement cette vieille formule incantatoire de la « solution à deux Etats », encore et toujours…

Surtout qu’un Etat palestinien maintenant serait une menace directe pour l’Etat d’Israël

Evidemment !

Quand bien même cet État serait démilitarisé, la véritable menace pour Israël ne réside pas tant dans sa potentielle puissance de feu que dans la haine mortelle que cette société lui voue.

Ce sont des générations entières qui sont biberonnées à la haine des Juifs et d’Israël, où les enfants sont endoctrinés, et où règne un culte du martyr. Quand des adolescents qui meurent après avoir essayé de poignarder des soldats sont perçus comme des héros, et que les mères pleurent de joie devant les actes barbares de leurs fils, comment peut-on imager deux Etats vivants côte à côte dans la paix ?

Le 7 octobre 2023 n’est pas simplement le fait d’un groupe terroriste ; c’est l’œuvre d’une machine de guerre voulue par la société palestinienne qui s’est déchaînée contre Israël et son peuple. Près de 3000 terroristes, accompagnés de centaines de civils, ont perpétré un massacre de masse. Ils ont été accueillis en héros par des dizaines de milliers de Palestiniens dans les rues de la bande de Gaza et en Cisjordanie, tout en étant massivement célébrés sur les réseaux sociaux.

Selon vous, aucune solution n’est possible ? 

Non, il y a toujours de l’espoir dès lors que l’on accepte de regarder la réalité en face. Mais recycler les mêmes formules qui n’ont jamais fonctionné, c’est se condamner à l’échec. Il est grand temps d’en finir avec cette obsession palestinienne, de sortir de ce cadre de réflexion.

Une démilitarisation est une priorité, mais le terrorisme n’a jamais été une question de moyens. S’ils ne peuvent assassiner au fusil, ils essayeront au couteau. Comme c’est le cas depuis bien trop longtemps.

Il n’est jamais trop tard pour changer d’état d’esprit et de méthodes pour parvenir à quelque chose de viable. La seule bonne solution sera celle qui s’ancrera dans le réel.

Arié Bensemhoun.

RADIO J.

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