NovaPulse est une société développée par deux diplômés du Technion et son dispositif apporte une solution innovante et efficace pour les personnes qui souffrent d’artères rétrécies ou semi-obstruées dans les jambes. En effet, elles se retrouvent dans un cercle vicieux : ne pas faire d’exercice à cause de la douleur qu’il entraîne, mais constater que le manque d’activité ne fait qu’exacerber l’état de santé.
C’est là que NovaPulse intervient en plaçant un implant sous la peau et qui envoie des ondes sonores qui dilatent et améliorent le flux sanguin dans ces artères rétrécies à l’aide d’ondes ultrasoniques, permettant ainsi au sang riche en oxygène d’atteindre les membres inférieurs et de soulager la douleur.
L’implant est la création de la jeune entreprise NovaPulse, une société israélienne fondée l’année dernière sous les auspices de l’incubateur MEDX Xelerator, basé dans la ville centrale d’Or Yehuda.
Gal Atarot, directeur de la technologie de MEDX, l’a expliqué à NoCamels : « En appliquant les ultrasons sur une artère relativement grande, l’artère fémorale [dans la partie supérieure de la cuisse] par exemple, les ultrasons génèrent une dilatation naturelle du vaisseau, ce qui augmente le flux sanguin », explique Gal Atarot.
« Cela augmente le flux sanguin vers la jambe et le patient peut commencer à marcher avec beaucoup moins de douleur ; c’est l’objectif de l’appareil« , ajoute-t-il. « Il s’agit en quelque sorte d’un stent virtuel« .
L’implant a été mis au point dans le cadre d’un programme de « création d’entreprise » mis en place par MEDX avec des sociétés médicales internationales. « Nous n’avons pas de concurrence », dit-il à propos de l’appareil. « L’idée de base est nouvelle ». « Ce qui rend l’implant unique, c’est le fait qu’il peut être activé sur demande ou via une application installée sur le téléphone de l’utilisateur, de sorte que les ondes ultrasoniques sont émises si le patient ressent une douleur, même lorsqu’il est au repos ».
Et comme il est connecté au nuage par l’intermédiaire de l’application, un médecin peut suivre le patient de près, ce qui l’aide à mieux comprendre l’impact de l’implant sur l’artère, ainsi que la mesure dans laquelle un régime d’exercice est respecté.
« L’implant aura le potentiel de gérer complètement ces patients, de les surveiller et de suivre leur activité« , explique M. Atarot.
Le dispositif est conçu pour éviter une intervention médicale plus grave aux patients souffrant de MAP, qui le plus souvent, selon Atarot, ne sont pas dans un état de santé optimal.
Le prototype a été testé avec succès sur des animaux et, au début de l’année prochaine, il fera l’objet d’essais cliniques au centre médical de Sheba, le plus grand hôpital de tout le Moyen-Orient, qui dispose de sa propre installation d’innovation renommée. Selon M. Atarot, la mise sur le marché prendra encore au moins deux ans et il est prévu de demander l’approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis.
En fin de compte, explique M. Atarot, un patient qui ne change pas ses mauvaises habitudes se retrouvera avec une occlusion beaucoup plus grave et dangereuse qui nécessitera une intervention beaucoup plus invasive, c’est-à-dire une ouverture chirurgicale des artères.
Et, prévient-il, « si le patient ne prend toujours pas de mesures pour améliorer son mode de vie et que la douleur persiste, il devra subir une autre intervention invasive dans un délai d’un an ou deux, car il sera victime d’une resténose, c’est-à-dire qu’une artère ouverte chirurgicalement se rétrécit à nouveau ». « Lorsque le médecin procède à une intervention complète et pénètre dans le vaisseau pour ouvrir l’occlusion, il y a une cascade de lésions de la partie interne du vaisseau et une resténose après l’ouverture« , explique-t-il. « L’idée de cet implant est de briser ce cercle vicieux.
Source : No Camel & Israël Valley