Henry Kissinger, grande figure controversée de la diplomatie américaine et secrétaire d’Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford, est mort mercredi à l’âge de 100 ans, a annoncé son organisation.

Acteur incontournable de la diplomatie mondiale pendant la guerre froide, M. Kissinger « est mort aujourd’hui dans sa maison du Connecticut », a indiqué son cabinet de conseil Kissinger Associates dans un communiqué, sans préciser la raison du décès.

La famille du diplomate organisera des funérailles privées, précise le communiqué, évoquant une cérémonie d’hommage publique ultérieure à New York.

Avec son décès, « l’Amérique a perdu l’une de ses voix les plus sûres et les plus écoutées en politique étrangère », a salué dans un communiqué l’ancien président américain George W. Bush, républicain comme lui.

Initiant le rapprochement avec Moscou et Pékin dans les années 1970, Henry Kissinger a vu son image ternie par des pages sombres de l’histoire des Etats-Unis, comme le soutien au coup d’Etat de 1973 au Chili ou l’invasion du Timor oriental en 1975 et, bien sûr, la guerre du Vietnam.

A Pékin en juillet.

C’est son sens de la « realpolitik », du froid calcul des intérêts nationaux défendu par la puissance, qui a fait de lui une figure très critiquée de par le monde.

Henry Kissinger est également reconnu aux Etats-Unis pour son rôle de médiateur entre Israël et les pays arabes. En 1973, après l’attaque surprise de pays arabes lors de la fête juive de Yom Kippour en Israël, il organisa notamment un pont aérien massif pour ravitailler l’allié israélien en armes.

T.O.I.

 

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