Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a menacé mercredi soir de démissionner du gouvernement si la guerre dans la bande de Gaza ne reprenait pas après la fin de l’accord de trêve humanitaire prévue.
Cela ressort des déclarations qu’il a faites lors d’un entretien avec la chaîne de droite israélienne 14, quelques heures avant l’entrée en vigueur de l’accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas.
Ben Gvir, chef du Parti du Pouvoir Juif, a déclaré : « Nous avons entendu le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) dire franchement que les combats reprendront, mais si la guerre s’arrête, nous n’aurons rien à faire au sein du gouvernement ».
A noter que Ben Gvir et deux autres ministres de son parti ont été les seuls à voter mercredi à l’aube contre l’accord d’échange de prisonniers.
Plus tôt mercredi soir, Netanyahu s’est engagé à poursuivre la guerre à Gaza jusqu’à ce que « tous les objectifs soient atteints, à savoir le retour de tous les otages, l’élimination du Hamas et la garantie que Gaza ne sera gouvernée par aucun pays qui soutient le terrorisme et ne constituera pas une menace future pour Israël », selon ses dires.
Mercredi, la Société de radiodiffusion israélienne a déclaré que les mesures visant à libérer les otages dans la bande de Gaza commenceraient chaque jour à dix heures du matin, heure locale.
Elle a expliqué, citant un responsable politique sous couvert d’anonymat, qu’« il est possible que la trêve dure plus de quatre jours, au cours desquels un plus grand nombre de personnes enlevées seront libérées ».
Mercredi à l’aube, le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « L’État du Qatar annonce le succès des efforts de médiation conjoints avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le mouvement Hamas, qui ont abouti à la conclusion d’un accord pour une trêve humanitaire, dont le début sera annoncé dans les 24 heures et se poursuivra pendant 4 jours, sous réserve de prolongation ».
Selon le communiqué, l’accord prévoit dans un premier temps l’échange de 50 prisonniers israéliens, dont des femmes et des enfants civils, dans la bande de Gaza, contre la libération d’un certain nombre de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.