La Haye, aux Pays-Bas. Geert Wilders, le chef du Parti de la liberté (PVV), est arrivé largement en tête selon les résultats des élections législatives anticipées aux Pays-Bas, a déclaré qu’il ne pouvait plus être ignoré et a lancé : « Nous dirigerons le pays ». En matière de politique étrangère, Wilders défend une approche « les Pays-Bas d’abord », qui comprend la fermeture de sa représentation à Ramallah et le renforcement des liens avec Israël, notamment le déplacement de son ambassade à Jérusalem.

Wilders s’est adressé à ses partisans dans la nuit de mercredi à jeudi, après les premiers résultats donnant son parti en tête.

« Je lance un appel aux autres partis ; la campagne est maintenant terminée et les électeurs se sont exprimés. Maintenant, nous devons chercher des similitudes entre nous. Nous allons devoir travailler ensemble. Le PVV a maintenant atteint 35 sièges, ce qu’aucun parti ne peut ignorer. Nous en avons assez. Nous voulons que les Néerlandais occupent à nouveau la première place et nous y veillerons », a-t-il déclaré.

Pour le leader d’extrême-droite, ces résultats démontrent que son parti et lui ne pouvaient plus être ignorés, que toute autre situation serait extrêmement antidémocratique et que les électeurs ne l’accepteraient pas ». Et de lancer : « Nous dirigerons le pays. »

Dans sa déclaration à la chaîne publique NOS, le leader raciste a tenté d’adoucir ses précédentes déclarations, affirmant qu’il voulait être le premier ministre de tous, indépendamment de l’ethnie et de la religion, et qu’il espérait qu’ils parviendraient à un accord dans le cadre des négociations de coalition avec les autres partis.

« J’ai bon espoir. Je comprends que les partis ne veuillent pas d’un gouvernement qui agisse contre la Constitution. Nous ne le ferons pas non plus. Nous ne parlerons pas des mosquées, du Coran, des écoles islamiques. Nous parlerons de l’espoir des Néerlandais, en leur redonnant la priorité », a-t-il voulu rassurer.

Lors des élections législatives anticipées qui se sont tenues mercredi aux Pays-Bas, selon les sondages de sortie des urnes et les résultats préliminaires, le PVV, dirigé par Wilders, est arrivé en tête en remportant 35 des 150 sièges du Parlement, tandis que le Parti travailliste et l’alliance de la Gauche verte, dirigée par l’ancien vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, suivaient le PVV avec 25 sièges.

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie, dirigé par Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui a perdu 10 sièges par rapport à l’élection précédente, est tombé à la troisième place avec 24 sièges. Lors des élections de 2021, le Parti du nouveau contrat social de Pieter Omzigt, qui a été élu au sein de l’Union chrétienne-démocrate avant de la quitter et de former un parti, a pris la quatrième place avec 20 sièges.

Omzigt, qui est devenu un personnage clé dans cette arithmétique parlementaire, avait dit dans ses déclarations précédentes qu’ils n’entreraient pas dans une coalition avec Wilders, mais il s’est abstenu de faire une déclaration claire à ce sujet après les premiers résultats.

Le nombre de députés du parti Denk, dont la majorité des membres sont turcs et musulmans, n’a pas changé par rapport à l’élection précédente avec 3 élus.

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