L’ÉDITORIAL DU FIGARO – La gauche a perdu sa boussole depuis longtemps mais, avec le leader des Insoumis, elle est en train de sombrer, de surcroît, dans le déshonneur.

Il y a quelques années, Jean-Luc Mélenchon disait vouloir «construire un nouvel imaginaire politique». Dans le néant de la gauche française, son inventeur ne pouvait qu’être appelé à trouver sa place. On ne parle effectivement que de lui. Mais pour combien de temps encore? À gauche, Jean-Luc Mélenchon est-il toujours, selon l’expression consacrée, incontournable? Son refus de qualifier le Hamas de mouvement terroriste va-t-il sonner le glas de sa carrière?

Après chacune de ses trois candidatures à la présidentielle, on s’est interrogé sur sa capacité à rebondir et, à chaque fois, il a fait mentir les pronostics. Sa violente diatribe – «La République, c’est moi» – contre la force publique en 2018, à l’occasion de perquisitions à son domicile et au siège de La France insoumise, ne l’a pas empêché de récolter 20 % des voix quatre ans plus tard.

Yves Thréard. Le Figaro.

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