« La France a trop longtemps regardé Israël et la région sous l’angle de ses problèmes », a affirmé l’ambassadeur français
Frédéric Journès, nouvel ambassadeur de France en Israël, était l’invité ce mardi soir du Prime sur i24NEWS. Le diplomate, qui a remis ses lettres de créances au président israélien plus tôt dans la journée, a notamment évoqué les accords d’Abraham.
« On a toujours envie de valoriser, pousser, et mettre en avant ce qu’il y a d’incroyable dans les relations entre la France et Israël. La France est un peu comme les autres pays, c’est-à-dire qu’elle change peu à peu sa manière dont elle regarde cette région et j’espère, aussi, Israël », a déclaré l’ambassadeur.
« La France a trop longtemps regardé Israël et la région sous l’angle de ses problèmes, mais nous assistons à une transformation économique incroyable des pays du Golfe. C’est une région qui apporte au monde des solutions et des opportunités […] Nous n’avons pas vu venir la dynamique des accords d’Abraham, parce que nous regardions surtout ce que faisait Jared Kushner pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien », a-t-il confié à i24NEWS, confirmant que l’approche de la France était en train d’évoluer, et qu’une dynamique encore plus forte se profilait dans les relations franco-israéliennes.
Concernant la résolution du conflit, M. Journès a rappelé que la France avait toujours soutenu la solution à deux Etats. « Nous voulons que les Palestiniens et les Israéliens trouvent une paix entre eux et qu’ils en bénéficient. Pour cela, il faut des dialogues politiques comme il y en a eu avec les accords d’Abraham », a-t-il affirmé. « On veut une solution qui ramène la paix et qui assure la sécurité d’Israël », a-t-il ajouté.
Sur le nucléaire iranien, Frédéric Journès, ancien gouverneur de l’AIEA, prône un retour de l’Iran au pacte du JCPOA. « Cet accord a été critiqué, mais il permettait un contrôle sur ce que faisait Téhéran. Sans lui, nous avons perdu cette visibilité. Il faut que nous y revenions pour remettre le programme nucléaire sous contrôle, car nous ne voulons pas d’un Iran avec une arme nucléaire », a-t-il conclu.
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