Dans une économie égyptienne en difficulté, le gaz israélien est devenu un enjeu clé pour le pays

La demande d’augmentation des exportations de gaz naturel d’Israël par l’Égypte devient de plus en plus pressante, selon des sources proches du gouvernement israélien. Abbas Kamal, le chef des services de renseignement égyptiens et deuxième personnage le plus puissant du Caire, a récemment exhorté l’Etat hébreu à accroître ses exportations lors d’une rencontre avec le chef du Conseil national de sécurité d’Israël, Tzachi Hanegbi.

Dans une économie égyptienne en difficulté, le gaz israélien est devenu un enjeu clé pour le pays. Le Caire souhaite acheminer ce gaz vers l’Europe via ses propres installations de liquéfaction, tout en alimentant son économie nationale.

L’Égypte consomme chaque année 70 à 75 milliards de mètres cubes (BCM) de gaz et n’en produit que 60 à 63 BCM, créant un déficit qui pourrait être comblé par les exportations de gaz israéliennes. En 2022, Israël a consommé 12,7 BCM de gaz et en a exporté 9,2 BCM, dont 4,62 BCM vers l’Égypte via le gazoduc EMG.

Les exportations de gaz naturel sont essentielles pour Israël, en particulier pour renforcer son statut dans la région. Pour augmenter sa capacité de production, le pays devra investir des milliards de dollars dans ses réservoirs de gaz, notamment dans les champs Leviathan et Tamar.

ENERGEAN PLC / AFP
ENERGEAN PLC / AFPPhoto publiée par la compagnie pétrolière et gazière Energean le 20 septembre 2022 montre un navire FPSO (Floating production storage and offloading) d’Energean dans le champ de Karish, un champ gazier offshore en Méditerranée

Actuellement, la majorité des exportations de gaz d’Israël proviennent de Leviathan. Le champ a une capacité d’exportation de 12 BCM par an, qui pourrait être portée à 21 BCM grâce à des installations flottantes de liquéfaction du gaz naturel (FLNG).

En dépit de la pression de l’Égypte, la décision d’augmenter les exportations de gaz dépendra avant tout des besoins économiques locaux d’Israël, ainsi que de considérations économiques et géopolitiques, selon le ministère israélien de l’Energie et des Infrastructures.

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